Le ministre Djaé Ahamada Chanfi n’a pas mâché ses mots pour dénoncer les dérives sur les réseaux sociaux qui d’après lui, propage des fausses informations et sème la discorde. Pour le ministre de la justice, le scrutin que le pays vient d’organiser, était la goutte d’eau qui a fait déborder la vase en terme des contenus toxiques. Cela malgré l’atmosphère paisible qui a prévalu durant toute la période électorale.
A l’en croire, le pays a vécu une campagne électorale propre. Les candidats ont circulé librement pour vendre leurs projets politiques, au-delà des dérives et l’anarchie sur la toile comorienne. Le garde des sceaux regrette que les médias sociaux qui devront être des supports dans lesquels, les leaders d’opinion débattent sur des sujets d’intérêt commun, soient transformés en de tribunes haineuses.
La haine sur la toile
“J’avais cru que nos adversaires chercheront à nous combattre sur nos idées. Qu’ils diront que c’est faux, le pays n’est pas sorti, d’un pays à revenus moyens, à un pays à revenu intermédiaire. Que la croissance qui était de 0,5% dans la période de la Covid n’est pas repartie à la hausse et qu’elle est aujourd’hui à 3,5%. Vous pouvez prétendre que nous ne disons pas la vérité sur la ligne de crédit de près de 100 millions de dollars pour la construction du port de Boingoma et les petits ports dans les îles. Mais lancer des appels des appels au meurtre, c’est insensé surtout pour la future génération”, a-t-il déploré.
Il appelle ceux qui propagent en longueur des jeunes la haine sur la toile à prendre leur responsabilité. “ Vous ne pouvez pas lancer des appels à couper les routes, à mettre le feux sur des biens publics et privés et vouloir en même temps s’échapper de vos responsabilités”, fait-il observer. Et de poursuivre: «ce qui m’offusque beaucoup, c’est la pollution des chaînes sur la toile. Sur cette dernière, tout le monde peut en créer autant qu’il en veut. La plus part des personnes qui en possèdent ne résident même dans le pays.” Face à « aux dérives et à l’anarchie qu’il dit avoir constaté », le ministre invite le conseil national de la presse et de l’audiovisuel (Cnpa) à passer à l’offensive et à jouer pleinement son rôle de gendarme pour mettre fin à l’anarchie et contenus toxiques des médias sociaux de la place.