Le nouveau mufti, Aboubacar Saïd Abdillah Djamalilail, a pris officiellement ses fonctions hier, lundi 1er juin. La cérémonie a eu lieu dans les bâtiments de Mohamed Hassane, sis à Itsandra Mdjini, en présence notamment du conseiller du président de la République chargé des Affaires islamiques, Abdillah Yahaya, du conseiller du président de la République chargé de la coopération avec le monde arabe, Yahaya Mohamed Iliyassa, et de plusieurs ulémas, notamment le député Ali Hadji, les docteurs Abdoulhakim Mohamed Chakir et Saïd Bourhane Abdallah, entre autres.
Dans sa première déclaration, le successeur de Saïd Toihir Ahmed Maoulana a promis de «renforcer les grands principes de l’islam et contribuer à la promotion des affaires religieuses dans le pays». Le nouveau patron du Dar-al-Ifta s’engage à travailler dans la continuité de l’action de son prédécesseur en gardant ce qui est bon et en améliorant ce qui serait moins bon. «Je promets de travailler avec les ulémas comoriens pour renforcer les actions de l’État et la bonne gouvernance, notamment dans les affaires religieuses», a-t-il déclaré.
Concernant le travail qui l’attend, Aboubacar Saïd Abdillah Dlamalillail est conscient de la lourdeur de sa mission. «Ma mission est lourde et je compte sur le concours de mes collègues ulémas pour réussir», a-t-il souligné. Le grand mufti a saisi cette occasion pour remercier le chef de l’Etat pour la confiance manifestée à travers sa nomination à ce poste.
Félicitant le nouveau mufti pour sa nomination, le conseiller du chef de l’Etat chargé de la coopération avec le monde Arabe, Yahaya Mohamed Iliassa, a présenté le principal intéressé à travers quelques fonctions importantes qu’il a eues à assurer au service du pays. Il s’agit d’un premier ressortissant comorien dans l’université islamique de Médine. «Grâce à lui, beaucoup de Comoriens ont poursuivi des études universitaires à Médine. Le président Azali a fait un bon choix en nommant un homme de grande connaissance avec une carrière exceptionnelle», a-t-il montré. A son tour, Abdoulhakim Mohamed Chakir a qualifié le nouveau mufti «d’homme d’expérience ayant fait ses preuves. Un homme qui se dit prêt à travailler avec tout le monde pour atteindre les objectifs qui lui sont assignés par le Président de la République, Azali Assoumani». Il a ajouté : «C’est une preuve qu’il est déterminé et nous l’accompagnerons pour le triomphe de la religion», a-t-il rassuré.
Aboubacar Saïd Abdillah Djamalillail est nommé le 13 avril par décret présidentiel N°20-064/PR, après la mort de son prédécesseur Saïd Toihir bin Ahmed Maoulana le 8 avril. Avant sa nomination, le nouvel homme fort du muftorat aura à assurer plusieurs fonctions, notamment celle de président des ulémas Comoriens, une Ong créée par le mufti Saïd Mohamed Abdourahamane en 1985. En politique, l’actuel mufti a eu à assurer la fonction de secrétaire d’Etat chargé du monde arabe sous l’ère du feu président Mohamed Taki Abdoulkarim.