Dans une conférence de presse tenue dans son bureau situé à Moroni ce hier mardi 31 août, Mahamoudou Ali Mohamed, patron de la société Cbe, est revenu sur sa convocation à la Brigade de Recherches de la gendarmerie de Moroni. Le conférencier explique s’être vu donner l’ordre de se présenter à la gendarmerie avant-hier soir pour deux raisons selon lui : « le communiqué du Syndicat des Commerçants qui a dit sa solidarité au Mouvement Mabedja, en ce qui concerne notamment la lutte contre la vie chère et les similitudes entre le logo utilisé par son parti politique et celui des Mabedja».
Dans les deux cas, il s’agit du poing levé présent sur le visuel des deux organisations, actifs ces derniers temps sur Facebook. Mahamoudou Cbe qui dénonce ce qu’il croit être «un abus», envisage de porter plainte contre la gendarmerie. «Mon nom serait cité dans une affaire de déstabilisation et cette fois c’est du sérieux», lui aurait-on fait savoir, déplorant menaces et autres intimidations.
«J’ai perdu 4 heures de mon temps car faussement accusé de vouloir mener une déstabilisation, sans qu’aucune preuve ne vienne corroborer ce qu’ils avancent», s’est-il écrié. Au cours de l’interrogatoire, « j’ai été menacé par les gendarmes qui ont dit m’avoir à l’œil», s’est-il alarmé. Le leader du parti de l’Anc (Alliance nationale des Comores) a réaffirmé à la Brigade de Recherches de la gendarmerie avoir sa carte d’adhésion du Synaco, de la nouvelle Opaco et de l’Union des chambres de Commerce. En revanche, « dans aucune de ces organisations, je n’ai le statut de leader», a-t-il rapporté.
Celui qui avait été convoqué le 25 mai pour des raisons similaires était le principal leader de la grève de trois jours menée par les organisations patronales à la fin du mois de janvier 2020. Les principales revendications d’alors tournaient autour de tarifs douaniers jugés « «exorbitants». « Évidemment, qu’à titre personnel, je suis solidaire de tout mouvement de lutte contre la vie chère. La flambée des prix que nous vivons actuellement n’a rien à voir avec celle d’il y a un an et demi. Mais ma solidarité se manifestera en baissant les rideaux de mon entreprise et n’ira pas au-delà», a conclu le conférencier.