Le mufti de la République, Aboubacar Abdallah Djamalilaili, a reçu jeudi 13 janvier à son bureau une délégation du Programme des Nations-unies pour le développement (Pnud), conduite par Waly Ndiaye, consultant senior. Cette rencontre entre dans le cadre de la phase de sensibilisation des institutions et groupes de personnes avant le démarrage d’un programme d’appui à la cohésion sociale aux Comores.
Le programme prévoit un soutien à "des projets qui permettent à des personnes de divers horizons d’échanger et à chacun de participer activement à la promotion d’une vie apaisée en société", selon une source qui n’a pas souhaité fournir des détails clairs sur le programme. On apprend, par contre, que la prévention des conflits, la réduction de la violence et le renforcement de la sécurité humaine en faveur de la jeunesse comorienne sont au cœur de ce programme. Le mufti a salué l’initiative du Pnud, expliquant que son institution accompagnera touts les projets et programmes qui contribueront au renforcement de la paix, la cohésion sociale, la stabilité et le développement socio-économique.
La paix, la cohésion sociale et la stabilité
Le mufti Aboubacar Abdallah Djamalilaili a, par la même occasion, appelé "les autorités compétentes de ce programme à saisir cette opportunité pour accompagner le gouvernement comorien dans ses projets dans le secteur de l’Education : construction d’écoles, équipement en matériels scolaires, mise en place de facilités pour se rendre à l’école ou avoir accès aux cours, formation d’enseignants". Aboubacar Abdallah Djamalilaili s’est montré beaucoup plus attaché à "des politiques de soutien à la création d’emplois pour les jeunes comoriens".
Pour lui, la lutte contre le chômage des jeunes doit être la priorité des priorités des gouvernants et des partenaires au développement. "Il faut une proposition pour réduire le chômage des jeunes et renforcer la cohésion sociale", a déclaré le mufti, ajoutant que les autorités compétentes doivent créer les facilités nécessaires à la promotion de l’auto-emploi et à la réduction des charges fiscales des entreprises. "Le problème de l’insertion des jeunes est avant tout un problème d’emploi. Il faut alléger la fiscalité des entreprises pour rendre les entrepreneurs plus heureux et ainsi favoriser la création d’emplois. Plutôt que de laisser les jeunes aux portes des entreprises, il vaut mieux les encourager à créer leurs propres emplois", a souligné le mufti.