Le mardi 31 décembre à Idjinkudzi, dans la région de Dimani, s’est tenu le lancement officiel du projet « Renforcement de la résilience des systèmes agricoles et des chaînes de valeur intelligents face au climat en Union des Comores ». L’évènement a été marqué par la présence de la ministre de la Promotion du genre, du président de la Chambre d’agriculture, du représentant résident du Pnud, du député et du préfet de la région, ainsi que de nombreux habitants venus des localités voisines.
Financé à hauteur de 10 millions de dollars, soit 4,6 milliards de francs, ce projet se veut une réponse ambitieuse et adaptée pour renforcer la résilience des systèmes agricoles aux Comores. Il repose sur une vision jugée « claire et inclusive », à savoir améliorer la capacité des agriculteurs à s’adapter aux perturbations climatiques en diversifiant leurs cultures, en introduisant des pratiques agricoles plus intelligentes face au climat et en renforçant leur accès aux intrants, aux marchés et aux connaissances.
Il sera mis en œuvre sur l’ensemble du territoire, avec un accent particulier dans les zones des centres régionaux de développement économique (Crde) de Sidjuu, Cembenwa et Dibwani à Ngazidja, de Mimbani et Mledjele à Mwali, ainsi que de Mramani, Bambao Mtsanga et Pomoni à Ndzuani. En l’absence du ministre de l’Agriculture, Daniel Ali Bandar, parti en congé électoral, le ministre de l’Environnement assurant son intérim a tenu à saluer l’engagement et la détermination de tous les acteurs impliqués dans ce projet.
«Ce projet n’est pas seulement une réponse aux défis climatiques. Il est également un levier stratégique pour la réalisation du Plan Comores émergent de notre gouvernement. Ensemble, nous portons l’espoir d’un avenir où l’agriculture comorienne sera à la fois un moteur de croissance économique et un pilier de résilience pour nos communautés», a expliqué Abubakar Ben Mahmoud.
Transformer l’agriculture comorienne
De son côté, le directeur national des stratégies agricoles et de l’élevage, Dr Fouad Mohamed Oussouf, a fait savoir que ce projet a été conçu grâce à un processus participatif impliquant les principaux acteurs agricoles, les collectivités locales et les partenaires techniques et financiers. Cette démarche, selon lui, a permis de recueillir des perspectives diversifiées et de garantir une approche adaptée aux besoins et réalités des différentes régions du pays.
Enfin, le représentant résident du Pnud aux Comores, Snehal Soneji, a affirmé que grâce au soutien du Global Environment Facility (Gef, ou Fonds pour l’environnement mondial), du Pnud et du gouvernement comorien, « ce projet a pour ambition de transformer l’agriculture comorienne pour la rendre plus durable et résiliente face aux changements climatiques».