Le président de l’Université des Comores (Udc), Saïd Bourhane Abdallah, a présenté, hier mercredi, une lettre de démission au conseil d’administration de l’Udc”, nous a confié le président dudit conseil, Dr Adamou Hamada Jean Alain.
Le président de l’Udc ne pouvait pas assurer ses fonctions en raison d’une affaire le concernant. Il y avait donc un vide dans l’organigramme. Pour le bon fonctionnement de l’université, il a décidé de me présenter sa lettre de démission, que j’ai aussitôt soumise au conseil d’administration, a expliqué le Dr Adamou Hamada Jean Alain.
Ledit conseil s’est réuni hier mercredi. Un procès verbal a été fait et envoyé au ministère de l’Education nationale accompagné de la lettre de démission, comme le veut l’article 10 du code régissant l’Université en cas de vacance ou d’empêchement définitif du président.
“Le procès verbal doit être visé par le ministre de l’Éducation. Il lui revient de signer le décret d’intérim conformément aux textes en vigueur”, poursuit le président du Conseil d’administration de l’Udc. L’intérim en question ne doit pas excéder les 45 jours à partir de la date de signature de l’arrêté du ministre.
Tenant compte des textes, c’est à l’actuel secrétaire général de l’Université des Comores, Nassurdine Ali Mhoumadi, d’assurer l’intérim en attendant l’organisation des élections dans les 45 prochains jours.
Le président de l’Université des Comores, Saïd Bourhane Abdallah, a été placé, jeudi 4 janvier, sous contrôle judicaire par le juge d’instruction du tribunal de première instance de Moroni. Cette décision fait suite à l’enquête ouverte par le tribunal au sujet de l’affaire du Waqf d’Al-haramein.
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Saïd Bourhane Abdallah est accusé d’avoir détourné la somme de 50 millions de francs comoriens. Accusations contre lesquelles il s’est toujours défendu,devant le parlement notamment, en octobre 2017.
L’ex président de l’Université des Comores assure avoir remis la somme au représentant de la Fondation Al-Haramein, en mains propres, celle-ci se révélant insuffisante pour mener à bien le projet de construction d’un hôtel censé appuyer financièrement la faculté des Lettres arabes et sciences islamiques (Imam Chafiou), où il était au moment des faits, en 2002, le doyen.
L’ordonnance de placement sous contrôle judicaire lui interdit entre autres d’accéder à son bureau ou de quitter le territoire national sans autorisation.