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Les 10 «Personnalités Al-watwan» de l’année 2021

Les 10 «Personnalités Al-watwan» de l’année 2021

Société | -

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Comme chaque année, Al-watwan honore dix personnalités qui se sont distinguées au cours de l’année écoulée. En 2021, le travail de sélection a fait appel à une plus grande minutie tant les réalisations et les actions de ceux et celles qui honorent le pays ont été à la fois nombreuses et variées. Cela dit, à l’issue de la séance de délibération de la Rédaction, dix personnalités, structures et mouvements qui font rayonner les Comores ou qui sont au service des autres ont pu être dégagées. Al-watwan a ainsi distingué des personnalités issues de milieux divers et dont leur particularité est d’avoir surtout contribué à la promotion des Comores à l’international.

 

El Fardou Ben Mohamed, meilleur buteur étranger en Serbie

Serial buteur Vert et goleador Red, El Fardou Ben Mohamed a été l'un des principaux artisans de la qualification des Comores à la coupe d'Afrique des Nations 2021. Mais ce n'est pas cela qui lui a fait valoir ce Prix de ''Personnalité de l'année 2021". L'attaquant de 32 ans a battu des records en club, comme en sélection. Il devient en septembre 2021, le meilleur buteur des ‘’Veri piya’’, avec 15 réalisations.Chez les Reds de Belgrade, il a été notifié meilleur buteur étranger avec 61 buts.


En Super League serbe, il a battu en août le record de top goleador étranger avec 67 marques en 138 matchs devant le Sénégalais Lamine Diarra (66 buts en 140 sorties). Ben Fardou a fait le premier triplé de l'histoire des Cœlacanthes en septembre 2021 contre les Seychelles.Big Ben a mis tout le monde d'accord en 2021 par son intelligence, son adresse et son instinct de serial buteur face aux cages adverses.

 

Mahmoud Ali Chanfi, le Coran, son seul hobby 

Mahmoud Ali Chanfi s’est distingué en Egypte, lors du concours international de mémorisation du Saint Coran qui a eu lieu dans la capitale égyptienne, du 11 au 15 décembre dernier. Sur 74 concurrents venus de 40 pays musulmans, le natif de Wela ya Mitsamihuli a décroché la deuxième place avec 99,2 derrière le congolais qui l’a devancé juste de 0,3 points (99,5). La nouvelle étoile montante comorienne de la lecture du Saint Coran n’est pas à sa première participation à un concours international.


L’étudiant en 3ème année de lettres arabes à la Faculté Imam Chafiou a déjà pris part à plusieurs concours, notamment au Soudan en 2017, en Algérie et en Tanzanie en 2018 et au Kenya en 2021. En Tanzanie, il avait décroché le troisième prix. Formé sur la mémorisation du Saint Coran au centre Saad, le jeune de 22 ans, fan de Mohamed Ayoub et Mahmoud Alghousry, souhaite poursuivre des études supérieures sur le Saint Coran et se spécialiser sur le domaine.

 

Hayatte Abdou, le journalisme d’investigation au cœur de son combat

La licence en lettres modernes françaises (Lmf) en poche, elle découvre l’univers des médias, suite à un stage de trois mois à l’Office de radio et télévision des Comores (Ortc). Après ce bref passage à l’Ortc, amoureuse de l’apprentissage, elle s’est faire inscrire au département d’études françaises et francophones, de l’université d’Ankatso, Antananarivo, où elle a obtenu un master en littérature comparée de l’Océan indien.


A son retour au pays, Hayatte tente sa première expérience professionnelle à la fédération comorienne des consommateurs ou elle y est restée une année. Elle s’est retournée vers les médias et a travaillé aux côtés des grands, tels Aboubacar Mchangama, à l’archipel et a fait de Saindou Kamal Eddine, son mentor et conseiller. Elle a travaillé pour le quotidien Masiwa.Attiré profondément par la profession surtout dans le volet investigation, la jeune femme s’est retournée sur les bancs de l’école, entre 2018-2019. Après avoir acquis les outils nécessaires pour faire son travail, avec deux partenaires, ils créent National Magazine Comores. Cette publication 100 % numérique fait son renom grâce aux investigations de Hayatte.

 

Association trisomie 21 des Comores, un combat hors du commun

L’association Trisomie 21 des Comores (At 21C) a recensé en moins d’une année, une centaine de personnes atteinte de la trisomie 21, âgés de 3 mois à 33 ans sur l’ensemble du territoire national. L’At 21C assiste ces enfants sur le plan sanitaire, à travers des contrôles médicaux réguliers, assure leur protection. Objectif : améliorer leurs conditions de vie de ces enfants qui ont le droit à la protection et aux loisirs comme les autres. L’Association a embauché une psychologue pour suivre ces enfants
L’At 21C organise régulièrement des déjeuners de solidarité au profit des 111 enfants trisomiques recensés et les font découvrir certaines instituions et milieux artistiques, culturels et sportifs du pays. Ces initiatives s’ajoutent aux engagements salutaires de l’association pour redonner la confiance à ses enfants afin qu’ils ne se sentent plus isolées ou marginalisés par la société. Car ils ont les mêmes droits que les autres. L’association entend mettre en place un centre de prise en charge et d’éducation de ces enfants.

Fahad Attoumane, une fierté comorienne

Révélé au grand public depuis le 22 novembre dernier, Fahad Attoumane fait la fierté de tout un pays. Il a réalisé avec succès la première intervention chirurgicale portant sur l’exérèse d’une tumeur cérébrale à l'hôpital El-Maarouf. Né le 13 octobre 1991, Fahad Attoumane est de cette jeunesse consciente qu’un bon pays se traduit par un apport très bonnement qualifié en ressources humaines. C’est pour cette raison qu’après avoir étudié au Sénégal dans la prestigieuse Université Cheikh Anta Diop où il est sorti dix ans après (2008-2018) avec un doctorat en médecine, il est revenu pour servir son pays.

Avant de rentrer aux Comores, il avait déjà commencé à exercer dans des hôpitaux de Dakar après avoir passé avec succès un concours en décembre 2014. En 2019, ce jeune qui fait valoir l’intelligence comorienne à Dakar avait déjà travaillé au Chnu de Fann au Sénégal avant d'intégrer l'hôpital Pierre Wertheimer de Lyon en France en tant qu'interne en neurochirurgie, base du crâne. Son apparence timide laisse parler de son engouement à réaliser ses rêves.

Afam, sur le front de la solidarité et de la propreté

 

L’Afam, ou Association des femmes actives de Mutsamudu, est une organisation de la société civile qui agit en faveur de la propreté de sa ville, Mutsamudu, mais pas que. Elle s’est en effet illustrée, dès ses débuts, dans le combat de la lutte contre la pandémie de Covid-19, en produisant et en distribuant des masques artisanaux, et en plaçant sur plusieurs endroits publics des dispositifs de lavage des mains.

Grâce à des collectes de fonds de la diaspora et de donateurs locaux, elle a jusqu’ici grandement contribué à l’aménagement de la déchèterie de Dindihari, en l’équipant d’un incinérateur.Le nettoyage du rivage de Mjihari (et d’autres endroits de la ville) et l’installation de poubelles pour accueillir les déchets sont également à mettre à son actif, en partenariat avec la mairie de Mutsamudu et l’Agence nationale de gestion des déchets.

 

Les Cœlacanthes, la fierté de toute une Nation

2021 a sportivement marqué tous les Comoriens. Et c'est grâce aux Cœlacanthes. L'équipe nationale a fait un parcours sans faute en 2021 en se qualifiant pour la première fois à la coupe d'Afrique des Nations en mars. Soit à une journée de la fin de la campagne de Cameroun 2021. C'est une première pour le pays et également pour le continent. En six matchs, l'équipe d'Amiredine Abdou s'est imposée trois fois, contre les Seychelles, le Burundi et la Sierra Leone.


Les Cœlacanthes deviennent pour tous les Comoriens un patrimoine national. Ils ont su vendre positivement les Comores sur la planète football en participant, dans six jours, à leur première phase finale d'une Can. 2021 a été l'année des Cœlacanthes, qui ont fait la fierté de toute une Nation.

 

Zoubdou Moctar dit Zoubs Mars, un parfait exemple de persévérance et de réussite

 

L’ambassadeur de la société des télécommunications Telma, Zoubdou Moctar dit Zoub’s Mars a été récompensé du prix du meilleur artiste de l’année lors de l’édition 2021 de la nuit de l’excellence organisé par l’agence conseil en communication et marketing digital, Comcom Sa. Dans cette première édition, le natif de l’île de Djumbe Fatima a fait une pierre deux coups. Il a également remporté le prix du meilleur clip avec le morceau Vida Loca (une vie de folie).


Il a réussi à se démarquer avec brio des onze nominés notamment les rappeurs Momoboss et Titi le Fourbe. Auteur d’une belle tournée en France en 2021, Zoubs Mars continue son bonhomme de chemin dans un silence majestueux et fait autant bouger le web avec des millions de vues pour ses clips qui mette en valeur les couleurs comoriennes.

Nyora de Tartib, la musique au service de l’unité de l’archipel

Comme l’équipe nationale de football, les Cœlacanthes, l’émission Nyora tente également de fédérer les quatre îles par le biais de la musique. Pour l’édition 2021, l’agence de communication Tartib a réussi à réunir douze jeunes talents issus des quatre îles pour ce concours qui met en lumière les étoiles montantes des îles Comores, qui aspirent à s’engager dans le quatrième art. Une initiative qui apporte joyeusement plus de cohésion sociale et en fait un petit coin de partage pour toute la population comorienne.

Les organisateurs ont tiré le maximum de leçon de la précédente édition et réalisent une émission de qualité qui met l’accent sur l’unité inébranlable des îles.
Si à la dernière édition, jurés et coachs ont été seulement issus de Ngazidja, pour cette deuxième édition, on en trouve au moins un élément pour chaque île. Vivement la prochaine édition pour plus de nouveauté.

Karima Silvent, la méritocratie et le travail comme leitmotiv

Originaire de Dembeni dans le Mbadjini, Karima Silvent-Madi arrive en France à l’âge de six ans. Si les débuts sont difficiles notamment à cause de la barrière de la langue, Karima va se dessiner un parcours professionnel hors normes. Directrice des ressources humaines chez Axa, un des plus gros groupes d’assurance dans le monde, depuis 2017 et membre du comité de direction depuis septembre 2019, Karima Silvent-Madi a été élue meilleure Drh 2021 à l’occasion de la 2ème édition du Trophée du DRH de l’année organisée par Cadremploi, Morgan Philips, Le Figaro Décideurs et Fyte.

Une distinction somme toute logique pour cette énarque et diplômée de l’Institut d’études politiques. Karima Silvent-Madi s’est aussi vue désigner Personnalité de l’année 2021 par le Prix de l’Innovation Outremer. La native de Dembeni préside également le conseil d'administration de l’Établissement pour l’insertion dans l’emploi depuis 2018, qui s’occupe de la réinsertion des jeunes sortis du système scolaire sans diplôme. Karima Silvent-Madi, qui prône la méritocratie, a été élevée au grade de Chevalier de la Légion d’honneur de la République française en 2020.

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