Dar Al-Zakat
L’engagement aux plus démunis
Méconnue du public, l’agence Dar Al-zakat s’est démarquée en 2019, en multipliant ses œuvres de charité auprès des plus démunis. Les personnes à mobilité réduite, les orphelins handicapés, les veuves en sont les témoins. 5.000 handicapés, 5.500 femmes seules (veuves), 10.000 orphelins, soit 20.500 personnes issues des quatre coins du pays bénéficiant de l’accompagnement de cette agence.
Cette année, Dar Al-Zakat a payé la scolarité de plus de 40 élèves et étudiants, orphelins et handicapés. Certains ont bénéficié de bourses, d’autres ont vu leur droit d’inscription à l’université supportés par l’agence. Des fournitures scolaires ont été également distribuées. Dar-Al-Zakat a distribué également cette année des machines à coudre à des handicapes pour les aider à subvenir à leurs besoins. Pour clore sa superbe année, Dar Al-Zakat a porté main forte au centre de dialyse de Moroni, avec une enveloppe de 400.000 fcs. Désormais, les donateurs commencent à connaitre cette agence et son importance dans un pays comme les Comores où il n’existe ni programme d’assistance sociale ni de centres sociaux et d’accueil pour les personnes les plus vulnérables.
Fundi Bacar, ce concepteur
autodidacte de bateaux
Le nom de Fundi Bacar ne vous dit peut-être rien, cependant les noms de Elyasmine, Ville de Fomboni ou encore Benara I, tous des bateaux construits à Mwali, retiennent l’attention des amoureux de la mer. Il s’agit de l’œuvre de Fundi Bacar.
Ce natif de Mwali qui n’a jamais mis son pied dans une école moderne, un autodidacte qui a, si on veut vraiment pas abusé, tout appris sur le tas, aux côtés du surnommé LAM. Celui-ci l’aurait appris à faire des vedettes en bois. Après, Fundi Bacar apprendra à voler de ses propres ailes. Il sera l’ingénieur concepteur de plusieurs bateaux, dont «Ville de Fomboni» de Mr Hassanaly Mohamed et «Benara I», en bois. Il confectionnera plusieurs autres en tôles, à savoir «Benara II», «Ile de Mohéli» et enfin «Elyasmine», son chef-d’œuvre d’environ 35 mètre sur 9, bien qu’il soit la propriété de l’homme d’affaires Ben Soundi. Un bateau qui peut transporter dans ses cales 450 tonnes de marchandises. Le voyant, on penserait qu’il est sorti des grands chantiers navals pourtant le bateau est bien conçu, réalisé et mis à l’eau à Mwali.
Antois Issa Ali….
la révélation de l’année
Antois Issa Ali, natif de Dimadju ya Itsandra, s’est démarqué lors des concours internationaux de récitation et de mémorisation du Saint-Coran en l’an 2019. Il a remporté haut la main le concours international de Zanzibar en Tanzanie, le 12 mai dernier en présence de150 candidats des pays musulmans du continent africain réunis au pays de Nyerere. Ce jeune de 18 ans a également décroché la deuxième place en Arabie Saoudite, lors du concours international de mémorisation du Saint-Coran, organisé tous les ans. Antois Issa Ali a obtenu une moyenne de 94.4 sur 100. Il s’agit d’un concours qui réunit tous les doués des pays musulmans. Il a occupé la quatrième place au concours de Dubaï. Le jeune comorien a raflé sur le plan national dans les concours de mémorisation du Coran en 2019. Il représentera ainsi les Comores au concours international de récitation du Coran qui aura lieu en Malaisie au mois d’avril 2020.
Natidja ou les résultats
des examens en un clin d’œil
Tout le monde connait l’application Natidja. Il s’agit d’une application créée par le jeune informaticien, Maoulida Saïd M’namdji, originaire de Vuvuni ya Bambao, pour faciliter l’accès des candidats aux examens nationaux, (baccalauréat, Bepc et entrée en sixième) à leurs résultats en ligne. Depuis sa création en 2017, l’application avait convaincu plusieurs personnes, cependant, elle était moins connue. En 2019, lors des proclamations des examens, l’application a enregistré un grand succès sur l’ensemble du territoire national dans tous les examens. Avec Natidja, Maoulida Saïd M’namdji, qui a fait ses études de génie informatique à l’Institut universitaire de technologies (Iut) de l’Université des Comores a prouvé que les Comores détiennent un savoir-faire et peuvent rivaliser avec les autres pays de la région. Avec cette création, l’informaticien de 25 ans est un modèle pour la jeunesse comorienne, en particulier et les jeunes entrepreneurs, en général. L’étoile montante n’est pas à sa première création car il veut miser encore sur d’autres applications, notamment «Octra» qui permet de faire des annonces et de découvrir les ventes en ligne.
IMARA, le pari de la robotique aux Comores
Pour la première fois, sept jeunes comoriens ont participé à un concours international de robotique. Celui-ci s’est tenu à Dubaï le mois d’octobre dernier. Suite à leurs prestations, les jeunes ambassadeurs de l’association Imara (I am A Rad Africain) ont été nez à nez avec d’autres jeunes des pays plus avancés dans l’évolution des nouvelles technologies, comme la Chine, les Etas Unis, entre autres. Les protégés de Haine Keke, co-fondatrice de l’organisation, fondée en 2015, ont honoré le pays en montant sur le podium de la compétition avec une médaille d’argent. Cet exploit marque un nouveau départ pour des Comores innovantes sur les différents domaines. Imara Comoros fait découvrir les talents de la jeunesse comorienne et la valeur de la femme comorienne. Depuis sa création, l’Ong qui vise à améliorer les facultés critiques, intellectuelles et éducationnelles des jeunes comoriens, est passés d’une seule communauté à une Ong formelle de l’île à l’échelle mondiale.
Dr Ansuldine Attoumane
L’inoubliable victime de Kenneth
Le 12 mai 2019, le Dr Ansuldine Attoumane nous a quittés. Victime d’un dramatique accident alors qu’il rentrait chez lui, à Bimbini après le boulot, Dr Ansuldine Attoumane fut écrasé par un arbre qui a chuté sur sa moto. Tenant à son travail, le médecin a, malgré l’alerte annoncée, insistait à se rendre à son travail, à 42 km de Bimbini où il residait. Son but : aller porter assistance aux blessés de la catastrophe. Pour lui, selon des sources proches, il ne pourrait pas rester chez lui, un jour de cyclone comme le Kenneth, alors que la population a besoin de lui. Après ce grave accident, ce père des deux filles de 3 ans et 6 mois à l’époque, succombera à ses blessures, au Chu de la Réunion. Le premier médecin de Shandra à Ndzuani, premier chef de service des urgences de l’hôpital de l’Amitié sino-comorienne de Bambao Mtsanga qui a ouvert ses portes en 2017, seul diabétologue et membre fondateur de l’association de lutte contre le diabète à Ndzuani manquera toujours à cette île pour la plupart de ses pairs.. Al-watwan le distingue à titre posthume pour sa bravoure. Qu’il repose en paix.
Dr Zahara Salim, l’espoir
«des enfants de la lune»
Dr Zahara Salim, spécialiste en santé publique, en épidémiologie et en dermatologie, responsable du programme lèpre, tuberculose à Ndzuani. Et la présidente de l’association des enfants de la lune. Il s’agit d’une association qui prend en charge les enfants atteints d’une maladie nommée xeroderma pigmentosum qui se caractérise par un défaut de réparation de l’ADN détruit par les rayons ultras violets du soleil. Si l’enfant n’est pas protégé contre le soleil, sa peau développe des lésions cancéreuses et la mort survient inéluctablement avant l’âge de 10 ans. Aux Comores, ces enfants ont beaucoup de difficultés liées à leur prise en charge, par faute de moyens financiers. Ces enfants doivent porter des masques ventilés qui coûtent plus de 1000 euros, ils doivent être évacués au moins une ou deux fois par an pour ablation des lésions précancéreuses. Depuis plus de cinq ans, Dr Zahara Salim s’est engagée pour ses enfants. C’est elle qui était à l’origine de la création de l’association en question. Ainsi Dr Zahara Salim reste l’espoir de vie de ces enfants.
Ibrahim Bacar, dit Zibouroi,
Un nain plus grand que les autres
Zibouroi ou Ibrahim Bacar, de son vrai nom, est un célèbre brochettier qui travaille à Moroni, tout près de l’Alliance française, depuis plus de 20 ans. Il est connu presque de tout le monde, de par sa détermination pour son travail mais également son abnégation. Atteint de nanisme, Zibouroi ne s’est pas contenté de faire, comme la plupart de ses pairs, de la mendicité pour survivre. Il travaille, nourrit sa famille et éduque ses enfants.
Un combattant qui ne croise jamais les bras. Zibouroi travaille 11 mois dans la journée et pendant le mois de ramadhwani, il vend du poulet frais dans la journée et des brochettes dans la soirée. Un métier difficile, précise-t-il, car il affronte le feu tous les jours et fait face à une demande abondante. Ce qui fait qu’il a embauché deux personnes pour l’accompagner. «Nous sommes généralement 3 des fois 5 personnes. Nous partageons les tâches», affirme celui qu’on surnomme «Infatigable Zibouroi»
Dr Mondhir Djoubeir,
une vie dédiée aux dialysés
Le médecin néphrologue est devenu à la fois le chef d’orchestre et la boite à penser du centre national d’hémodialyse. En plus de ses missions classiques, le médecin accompagne les patients démunis à bénéficier au mieux les soins dans de meilleures conditions en supportant personnellement des charges extrahospitalières. Un fait rarissime. Dr Mondhir Djoubeir veille au grain, jours et nuits, à ses patients à la santé fragile et se déploie pour renforcer les capacités du centre et pérenniser ses services. Il fait partie (s’il n’est pas d’ailleurs le seul) de ces médecins qui travaillent à temps plein dans un hôpital public. Quand on sait que certains de ses collègues désertent les lieux à longueur d’heures et de journées pour servir leurs cliniques privées. Dr Mondhir Djoubeir a quant à lui fait don de sa vie au centre d’hémodialyse.
Handisport
La gloire des Comores aux derniers Jioi
Et s’ils n’étaient pas là pour sauver l’honneur ? Eux, ce sont nos valeureux sportifs de l’association Handisport, c’est-à-dire les athlètes handicapés.
Ce sont eux qui ont remporté des médailles lors des derniers jeux des îles de l’Océan indien qui ont eu lieu à Côte d’Or, Maurice. Cinq médailles sur les quinze que les Comores ont remportées, soit 33% des médailles. D’ailleurs la seule médaille d’or des Comores a été décrochée par Fahad Ahamada du club Handisport, Hassane Ahamada Djaé a remporté l’argent. Nassim Papa Ali également. La première médaille comorienne a été remportée par Foussianti Hassane, elle aussi du club Handisport. Nos athlètes à mobilité réduite ont également honoré le pays lors de la ligue des champions des handicapés à Madagascar. Le club des handicapés omnisport (Choi) a remporté 5 médailles. Vivement que les handicapés participent aux jeux de la région, sinon le pays serait aux oubliettes athlétiquement parlant.