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Les amendements des syndicats « pris en compte », le texte bientôt en Conseil des ministres

Les amendements des syndicats « pris en compte », le texte bientôt en Conseil des ministres

Société | -

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L’Union des syndicats des agents de l’Etat a convié la presse nationale pour faire le point sur certains articles du « Projet de loi portant révision du Statut général du fonctionnaire".  

 

L’Union des syndicats des agents de l’Etat a organisé hier une conférence de presse au restaurant le Select pour dévoiler sa position par rapport au "projet de loi portant sur la révision du statut général du fonctionnaire". Le secrétaire général de l’Intersyndicale des agents de l’Education et porte-parole de l’Union des syndicats, à faire savoir, dans un premier temps, qu’ils s’étaient réunis à la présidence pour les premiers échanges.

 

"Après l’atelier organisé au Retaj, nous avons eu une réunion hier [lundi 12, ndlr] à la présidence avec le secrétaire général du gouvernement et le secrétaire d’Etat chargé de la Fonction publique", a indiqué Moussa Mfoungouliye. La question des avancements des fonctionnaires a été soulevée.

 

"Les avancements se feront par évaluation et notation, l’année ne suffit pas. Une nouvelle pratique que nous ne jugeons pas efficace connaissant nos mentalités et le système comorien fondé sur le copinage. Et nous estimons que ceux qui bénéficieront des avancements ne seront pas forcément ceux qui le mériteront", dira-t-il avant d’annoncer que "si les avancements sont conditionnés par des évaluations, il faut des garde-fous pour que les évaluations soient à la fois transparentes et objectives".

 

Malgré les réserves des syndicalistes, ils félicitent les nouvelles réformes et apprécient la rigueur qui entoure les dispositions du texte qui doit être prochainement validé par le Conseil des ministres. "Un article doit être rajouté sur le projet de loi pour prévoir un régime de sanctions des agents de l’Etat", ont-ils souligné.

 

Par ailleurs, Moussa Mfoungouliye est revenu sur "la grille indiciaire qui devrait être valorisée tous les cinq ans". Il a annoncé que lors de la réunion à la présidence, ils ont montré l’inquiétude non seulement sur l’année du changement de la valeur indiciaire mais aussi sur le nombre cumulé sans changement de la valeur indiciaire.

 

"Nous avons aussi exprimé notre inquiétude sur la dernière valorisation indiciaire qui date de 1995 sous le régime du président Saïd Mohamed Djohar. Nous sommes passés de 1200 à 1600. Il y a combien d’années passées depuis 1995", se demande le syndicaliste qui regrette que les salaires soient les mêmes malgré la hausse du pouvoir d’achat. "Il faut voir la hausse du coût de la vie depuis 1995 et calculer les valeurs indiciaires de toutes ces années pour commencer. On ne peut pas rester sur les mêmes valeurs indiciaires depuis 1995", a-t-il dit.

 

Selon Mfoungouliyé, "le secrétaire général du gouvernement a pris en considération nos propositions de réformes et a promis de les intégrer dans le projet de loi qui sera présenté en session parlementaire dans les prochains jours". Le conférencier a aussi parlé des problèmes relatifs aux pensions. Le conférencier dénonce "deux poids et deux mesures". Une "veuve bénéficie de la pension de son défunt mari mais si c’est la femme qui meurt en premier, le veuf est livré à lui-même". La question des fonctionnaires qui travaillent aussi dans le privé a été exposée. Et les syndicalistes montrent que "le travailleur a le droit de travailler dans le privé si son travail ne porte aucun préjudice à ses activités dans le public".

Chamsoudine Saïd Mhadji  

 

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