Une soixantaine de passagers comoriens est arrivée des Emirats arabes unis ce 21 mai, à bord d’un appareil de la compagnie Etihad. Victimes de la fermeture des frontières survenue pour endiguer la pandemie de Covid-19, plusieurs Comoriens étaient à Dubaï depuis près de 3 mois. Plusieurs ministres étaient présents sur le tarmac pour accueillir les passagers. Une équipe sanitaire était aussi présente. La température des passagers a été prélevée à leur descente d’avion grâce à un thermoscan.
«Nous devions tout mettre en œuvre pour que nos compatriotes soient rapatriés et tout cela a eu lieu grâce au concours des autorités émiraties», a déclaré le patron de la diplomatie comorienne, Souef Mohamed El-Amine. D’ailleurs, il y avait également «un don de 7 tonnes de médicaments acheminés lors du même vol». Parmi la liste «3 personnes ont dû rester aux Emirats arabes unis après avoir été testées positives», a confirmé le ministre des Affaires étrangères.
Pour les passagers, c’est un réel soulagement. «Le voyage s’est très bien passé, et nous ne pouvons que remercier les efforts des autorités pour que nous puissions être ici, je tiens à réitérer ma gratitude à l’endroit de l’ambassadeur des Comores aux Emirats arabes unis et au chef de l’Etat, Azali Assoumani, sans lesquels nous ne serions pas ici aujourd’hui», a témoigné Said Mohamadi, connu sous le surnom de De Gaulle. Des Mahorais se trouvaient dans le vol. «Nous avons été contactés par le député de Mayotte, Mansour Kamardine qui a demandé si nos compatriotes de Mayotte pouvaient faire partie du contingent, sa requête a été notamment appuyée par l’ambassadrice de France à Moroni. Nous avons évidemment répondu que nous allions faire de notre mieux pour qu’ils soient rapatriés au même titre que les anjouanais, les grands-comoriens et les mohéliens présents dans le vol», a réagi Souef Mohamed El-Amine, sur le tarmac de l’aéroport Prince Said Ibrahim.
La vie aux Emirats arabes unis a pu être moins penible durant ces deux longs mois, grâce au concours des Comoriens résidant sur place. En effet, selon Halidi Allaouia, «nos conditions de vie ont été facilitées par l’entremise d’associations comoriennes de là-bas, qui ont pu faire en sorte que nous ne payions pas des frais d’hôtel», a-t-elle fait savoir. Et pour ceux qui étaient vraiment à court d’argent pour se nourrir, «le croissant-rouge et d’autres structures s’en sont chargés».
Près de 500 Comoriens ont regagné leur pays cette semaine. Certains sont encore bloqués au Kenya, à Madagascar, en Ouganda et en France. Le gouvernement a donné l’accord de principe de les rapatrier au pays une fois les conditions réunies.