Le mois de Ramadhwani est une occasion, un moment unique, une chance exceptionnelle accordée aux humains d’engranger des récompenses pendant le mois. Ainsi, le musulman est appelé à adopter un comportement exemplaire pendant ce mois sacré, à abandonner, tout ce qui est contraire à la religion musulmane. Il est également appelé à multiplier les bonnes actions, à accomplir scrupuleusement les prières obligatoires, à effectuer plusieurs prières surérogatoires, et à faire beaucoup d’invocations et d’implorations (duan).
Interrogé sur le sujet, Dr Saïd Ahamada, enseignant chercheur de sciences islamiques à la faculté Imam Chafioun, a tout d’abord tenu à interpeler tout le monde. “Tout musulman ayant eu la chance de vivre un mois de Ramadhwani sans changement aucun de son comportement, c’est-à-dire, abandonner les mauvaises actions et en multiplier les bonnes, cette personne-là serait considérée comme quelqu’un qui n’a pas réussi son mois de Ramadhwani”, a-t-il insisté.S’agissant des bonnes actions à multiplier, Fundi Saïd Ahamada en évoque plusieurs qui contribuent à façonner le profil du musulman, mais il insiste sur la patience, autrement dit la résistance. “Nous devons faire preuve de résistance, laquelle nous aidera à faire front contre les mauvaises choses et en faire davantage les meilleures. Pour tourner le dos aux mauvaises habitudes, il faut savoir résister, pour pouvoir multiplier les bonnes actions, il faut savoir également résister à certaines envies souvent irrésistibles”, a-t-il précisé.
L’enseignant chercheur conseille en deuxième lieu de ne pas être nerveux. “Nous savons par contre qu’en cette période, on peut se mettre en colère pour rien car on n’a rien mis sous la dent, on n’a rien bu. L’hypoglycémie peut en outre provoquer beaucoup de nervosité. Toutefois, il est conseillé de faire preuve de tolérance, de résistance et de sagesse”, a mentionné Dr Saïd Ahamada précisant que la nervosité peut facilement conduire le jeûneur à la perdition.Troisièmement : cet enseignant en sciences islamiques citera les bonnes relations à entretenir avec sa famille, maternelle et paternelle. Il faut, selon lui, veiller sur sa relation avec son ou sa conjoint (e) et ses enfants. “S’il y avait un malentendu, il faut apaiser la situation”, a-t-il conseillé, insistant beaucoup plus sur la notion de convivialité et de paix dans les familles et les communautés. “C’est un mois de prières, de paix, d’entente et de stabilité”, devait-il souligner.
Parmi les comportements à adopter dans cette période de jeûne, pour réussir le mois, Fundi Saïd Ahamada citera la dispense des mauvais caractères, des injures et des paroles insensées et déplacées. Cette attitude n’est pas le propre d’une personne qui jeûne, à en croire notre interlocuteur qui se fonde sur un hadith du prophète selon lequel : “Allah n’a pas besoin du jeûne d’une personne qui ne s’abstient pas de mentir et de commettre des irréparables”, explique-t-il, ajoutant que la personne concernée jeûnerait sans récompense aucune.L’enseignant chercheur conseille également de pardonner tout le monde et de toujours cultiver la foi. Il déconseille, par contre, la rancune, la haine, le mépris et la concupiscence (l’envie de vouloir ce qui appartient à l’autre), car “les mauvaises actions peuvent effacer les bonnes”.
