Le projet de Productivité des exploitations agricoles familiales et résilience (Prefer), à travers le ministère de l’Agriculture et de l’Environnement, a organisé, les jeudi 30 mai et samedi 1er juin, au Centre rural de développement économique (Crde) de Simbusa, une formation destinée aux agriculteurs sur la vulgarisation des coopératives agricoles dans les régions rurales et sur la chaîne de valeur des produits agricoles locaux.
L’objectif a été de sensibiliser les agriculteurs aux notions de groupements agricoles et aux résultats attendus depuis la production jusqu’à la distribution et la vente de leurs produits. Dans cette perspective, les formateurs ont traduit les modules en langue nationale afin de permettre aux bénéficiaires (les agriculteurs) de mieux s’imprégner du contenu. Le premier module de cette formation portait essentiellement sur l’organisation et l’autonomisation des groupements agricoles, ainsi que sur le rôle que ces derniers jouent dans la société de consommation.
Le deuxième module a été centré sur la chaîne de valeur des produits alimentaires, tout en créant des emplois et des richesses dans un esprit de solidarité légale. Le coordinateur régional de Ngazidja, Salim Mohamed, a précisé que ces deux modules de formation sont le résultat d’un processus engagé depuis un certain temps. “C’est une formation d’application, car les coopératives que nous venons de mettre en place ici ont atteint un niveau de maturité et peuvent désormais exécuter les missions et les tâches qui leur sont confiées”, a-t-il soutenu.
Compte tenu du contexte actuel marqué par les épidémies et les maladies transmissibles, le coordinateur du projet a affirmé que les coopératives mettront en place un bureau chargé du conditionnement et de la commercialisation des produits agricoles locaux, afin d’assurer une hygiène parfaite et la santé des parties prenantes.
“En suivant les méthodes modernes, les coopératives vont améliorer de manière quantitative et qualitative leurs produits selon les besoins du marché”, a-t-il ajouté, avant d’expliquer que la chaîne de valeur permet aux petits exploitants d’accéder aux microcrédits pour se conformer aux règles générales des marchés indépendants, concernant la production, l’emballage, l’entreposage, la transformation, le stockage, le transport et la distribution des produits alimentaires impliquant un grand nombre de consommateurs.
Pour Hassane Soilihi, président de la coopérative de Ntsinimwapanga ya Mbadjini et participant à cette formation, «les méthodes employées par les formateurs, permettant de bien saisir ces modules grâce à l’usage du comorien comme langue de communication, ont été appréciées. Il a remercié le gouvernement, en passant par le ministère de l’Agriculture, sans oublier le projet Prefer». Hassane Soilihi a enfin appelé ses semblable à s’investir dans le travail au champ pour des bénéfices personnels et communautaires.
Par Dahalani Mohamed