logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Les deux principaux marchés de Moroni en grève

Les deux principaux marchés de Moroni en grève

Société | -

image article une
Une semaine après avoir été chassés de leurs points de vente, les vendeurs du Shindo shambwani ou Petit marché de Moroni, soutenus par ceux de Volo-volo, ont entamé depuis hier un arrêt de travail.

 

Les vendeurs des deux principaux marchés de Moroni observent depuis hier, lundi 13 mars, un arrêt de travail pour protester contre  l’expulsion de certains de leurs du Shindo shambwani ou Petit marché de la capitale. Il y a une semaine, des agents municipaux ont, en effet, procédé à une opération ‘‘déguerpissement’’, qui n’a épargné personne, ni les marchands installés à l’intérieur ni les vendeurs ambulants.

Malgré les discussions qui ont eu lieu entre les grévistes  et le ministre de l’Intérieur Mohamed Daoudou, aucune solution n’a été trouvée. Hier, le vice-président chargé de l’Aménagement du territoire, Moustadroine  Abdou, a rencontré l’ensemble des marchands dans sa résidence située à Kavu Kaïvo.

L’objectif était de trouver un terrain d’entente afin que les marchands puissent reprendre normalement leurs activités. Au cours d’un grand rassemblement ayant réuni hier plus de 200 marchands, Maman Nasser, une célèbre vendeuse du Petit marché, a exprimé son vif mécontentement.

Des expulsions sans fondements

«Nous ne demandons qu’une seule chose, laissez nous exercer nos activités dans les meilleures conditions», a-t-elle lancé. Elle en a profité pour dénoncer le comportement des agents municipaux. «Ils viennent nous demander de payer les tickets et quelques minutes plus tard, ils retournent nous chasser. C’est inacceptable», a-t-elle poursuivi. 

Pour Djalaldine Ahamada, un vendeur de matériels électriques, l’opération de la mairie de Moroni n’a aucun  fondement. «Jusqu’à maintenant, l’on se demande pourquoi on nous pourchasse, car avant, ils justifiaient ces expulsions par la perturbation de la circulation routière. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Moi-même, là où je me suis installé, je ne vois même pas la route principale», a-t-il témoigné.

Les marchands de Volo-volo ont, eux aussi, exprimé leur ras-le bol. Ils déplorent la vétusté de leur bâtiment et demandent qu’une solution rapide soit trouvée. D’aucuns ont, par exemple, proposé d’être transférés à l’ancien siège de l’ambassade de Madagascar et à Grimaldi.

Mise en place d’une commission

Le vice-président Moustadroine Abdou a, de son côté, fait part de sa solidarité avec les grévistes et a promis de leur trouver une issue dans les meilleurs délais. Il a surtout appelé les marchands à l’unité et au dialogue.

«Je compatis à ce que vous traversez mais, sachez aussi que nous ne sommes pas là pour vous punir ni vous empêcher de travailler car vous avez des familles et des enfants à nourrir», a-t-il dit. Une commission ad hoc  regroupant les vendeurs des deux marchés a été mise en place pour suivre le dossier.

Il faut dire que dimanche dernier, la police a détruit certaines échoppes situées à l’intérieur du marché de Volo-volo, pour dit-elle, ‘‘réorganiser et instaurer la  sécurité au sein du marché’’.

Commentaires