Un atelier visant l’apprentissage des notions de base de la pharmacovigilance a été organisé par l’Agence nationale des médicaments et des évacuations sanitaires (Anamev) jeudi dernier à l’hôpital El Maarouf. Son objectif a été de sensibiliser sur l’usage des produits pharmaceutiques chez les patients.La formation a rassemblé des professionnels de santé, parmi lesquels des infirmiers, des médecins chefs et des pharmaciens, autour des principes fondamentaux de la pharmacovigilance.
«L’objectif de cette formation est d’assurer une surveillance continue des médicaments utilisés dans notre pays. Les médicaments prescrits aux patients peuvent présenter des risques si aucune surveillance n’est exercée. En l’absence de contrôle, des effets néfastes pour les malades peuvent survenir », a déclaré Youssouf Mohamed Mbaye, chef du service d’enregistrement à l’Anamev. Il a ajouté qu’il s’agit d’une authentification des produits pharmaceutiques afin de mieux les contrôler. «Cette campagne vise à évaluer certains médicaments, afin de déterminer s’il est nécessaire de les retirer, de réduire leur usage ou même d’interdire la vente dans les pharmacies », a-t-il précisé.
La formation a également mis en lumière l’importance des effets thérapeutiques des médicaments et le rôle essentiel de la pharmacovigilance. Bien que les médicaments puissent éradiquer de nombreuses maladies et réduire la mortalité grâce à leur valeur thérapeutique, ils peuvent également provoquer des effets secondaires si la notification des effets indésirables n’est pas prise en compte.
«Tout médicament peut avoir des effets indésirables. La pharmacovigilance n’est pas une critique des produits pharmaceutiques, mais plutôt un moyen d’améliorer la prise en charge des patients», a expliqué la docteure Wafaq Zaidi, cheffe du département de pharmacovigilance. Elle a précisé qu’un effet indésirable est confirmé après analyse du cas et mise en relation avec le médicament concerné. «Une mauvaise prescription peut être à l’origine de ces effets indésirables, comme l’utilisation abusive de produits antalgiques. Tout médicament mis sur le marché a obtenu une autorisation après des essais cliniques, mais les conditions des essais diffèrent souvent des conditions de la pratique médicale, d’où l’importance de la notification», a-t-elle ajouté.