Lors d’une conférence de presse tenue en marge de la clôture du Projet intégré de développement des chaînes de valeur et de compétitivité (Pidc), arrivé à échéance le 31 juillet dernier, les responsables de ce projet financé par la Banque mondiale sont revenus sur les points saillants marquant les cinq années d’exécution.
Selon Dr Fouad Mohamed Oussouf, directeur national des stratégies agricoles et élevages, le projet est une réussite. Il a rappelé les chiffres présentés par le président de la République et son ministre de l’Agriculture lors de l’ouverture du salon Expo-vente, qui font notamment mention de 3 047 emplois directs.
Ce chiffre dépasse largement les 1 600 prévus au lancement du projet en 2020, selon le coordonnateur du projet, Ali Mgomri, qui attribue le succès du programme à quatre points essentiels, au premier duquel figure le taux de décaissement. Sur les 25 millions de dollars mis à disposition par la Banque mondiale, ils ont atteint un taux de décaissement de 95 %. «Ce n’est pas négligeable pour l’exécution d’un tel projet», a-t-il indiqué.
Parmi les résultats phares, il a cité les quatre indicateurs attendus, tous atteints selon lui. Parmi ceux-ci, il a cité l’augmentation des revenus des entreprises ainsi que celle du volume de production brut et transformé. «Pour le volume de production, il était initialement prévu d’atteindre 25 %. Nous avons atteint 39 % du volume de produits agricoles bruts et transformés vendus.
De même pour la création d’emplois. Au départ du projet, il était prévu de créer 1100 emplois directs, nous sommes arrivés à en créer 3 047», a-t-il précisé. Un autre succès revendiqué par les responsables du Pidc est la mobilisation d’investissements privés d’une valeur de 8 millions de dollars, contre 2 millions de dollars attendus au début du projet.
«Ce qui reste à faire est de pérenniser ces acquis. Il y a les structures d’appui et d’autres projets mis en place. Il y a aussi nos partenaires au développement qui continuent de mobiliser des ressources», estime le coordonnateur Ali Mgomri. Il a également constaté la capacité limitée des structures et institutions nationales à exécuter les marchés qui leur ont été confiés.
«Nous avons eu énormément de problèmes. Nous avons une capacité limitée à exécuter les marchés. Nous avons dû résilier plusieurs marchés parce que les entreprises n’ont pas réussi à bien exécuter le marché. Il faudra renforcer les capacités et, en même temps, sélectionner les entreprises pour éviter les retards», a-t-il expliqué.
Un autre enseignement à tirer concerne l’écosystème entrepreneurial. «Si aujourd’hui, nous n’avons eu que 189 entreprises contre 250 prévues, c’est également dû à la capacité limitée sur les plans d’affaires», a-t-il souligné.