logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Les retraités devant la presse I Une nouvelle lutte pour faire valoir leurs droits

Les retraités devant la presse I Une nouvelle lutte pour faire valoir leurs droits

Société | -

image article une
Les retraités comoriens se considèrent comme des « maltraités ». Lors d’une conférence de presse tenue le jeudi 14 à la caisse de retraite, les anciens fonctionnaires de l’État ont dénoncé le manque de considération de la part du ministère des Finances à l’égard de leurs revendications datant d’environ un an.

 

Cela fait environ un an que les retraités souffrent d’arriérés de paiement, de non-régulation des échéances de paiement et de la non-valorisation indiciaire. Selon Anjibou Ali Said, inspecteur général des finances à la retraite, les discussions engagées par le collectif des retraités avec l’actuel ministre des Finances, Mze Aboudou Mohamed Chanfiou, pour trouver une issue favorable à leurs revendications n’ont rien donné malgré de nombreuses promesses. «Nous pensions que les deux mois d’arriérés ainsi que les autres revendications allaient être réglés dès le mois de décembre 2022, comme on nous l’avait promis», a-t-il déploré.

 

Le collectif se dit déçu par le refus catégorique dudit ministère de répondre aux trois convocations de la justice et aux nombreuses demandes de rendez-vous. «C’est du mépris envers la justice et envers nous qui avons servi ce pays», surenchérit l’ancien inspecteur des finances.Toujours selon Anjibou Ali Said, l’État a reconnu une dette d’environ 5 milliards de prélèvements sur les salaires qu’il doit verser à la caisse, mais cette dette reste sur le papier.

La prise en charge des nouveaux arrivants

Jusqu’à présent, le budget de 190 millions alloué aux retraités demeure inchangé, alors que le nombre de retraités augmente chaque année, ce qui suscite des difficultés pour la prise en charge des nouveaux arrivants, d’après l’ancien inspecteur. «L’État considère notre pension comme une subvention et non l’argent qui nous est dû puisque nous avons cotisé», a-t-il dénoncé. Il a également affirmé que l’obligation pour les personnes nouvellement mises à la retraite de racheter des années de cotisation pour compléter leur pension doit être prise en charge par l’État, étant donné que c’est lui qui prélève ces cotisations.


En ce qui concerne leur démarche judiciaire, l’ancien inspecteur avance que le parquet a jugé leur requête irrecevable, car le collectif de retraités n’est ni une personne morale ni une personne physique légitime. Néanmoins, l’ancien fonctionnaire ne compte pas abandonner facilement et assure faire appel au niveau de la justice sous l’identité de l’association des retraités, «qui est juridiquement reconnue», tout en maintenant comme revendications le paiement des arriérés, l’égalité dans la valorisation des indices et le versement du surplus sur le compte de la caisse de retraite.

Par Said Toihir

Commentaires