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Les visiteurs demandent du concret sur les projets de développement

Les visiteurs demandent du concret sur les projets de développement

Société | -   Chamsoudine Said Mhadji

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“Tous ensemble pour les Odd et des Comores résilientes”, tel est le thème choisi pour la deuxième édition de la journée portes ouvertes des Nations-Unies. Les visiteurs et leaders des associations comoriennes saluent “les efforts du système” des Nations-unies mais demandent “plus de concret” sur les retombées des projets de développement.

 

Les Nations-unies ont organisé lundi 24 octobre la deuxième édition de la journée portes ouvertes sous le thème “Tous ensemble pour les Odd et des Comores résilientes”. L’occasion pour les invités et la population comorienne de mieux saisir la nature des interventions des agences des Nations-Unies, leur rôle et leur contribution au développement.


Les visiteurs ont salué “les efforts de différentes agences tout en demandant plus de réalisation concrète sur les projets de développement”. Moina Nouria Abdallah, élève du Lycée Saïd Mohamed Cheikh, qui a visité pour la première fois les Nations-unies a salué l’engagement des agences. “Je suis contente de venir voir le siège des Nations-unies et savoir leurs objectifs. Je trouve qu’elles réalisent des travaux remarquables pour le développement de notre pays. J’espère que l’année prochaine, il y aura encore plus de projets que cette année”.

“Elles font trop de l’assistanat”

De son côté, le chef de la commission chargée de la mise en place du conseil national de la jeunesse, Sultane Abdourahim Cheick trouve que “d’une part, les Nations-unies répondent aux attentes de la société civile du moment où elles assument même dès fois le rôle de l’Etat dans certains domaines. Et d’autre part non, car elles devaient pousser le gouvernement à remplir son rôle régalien pour son peuple”.


Il trouve aussi que le Snu Comores assiste les Ong au lieu de les soutenir. “En tant que partenaires au développement, elles font trop l’assistanat aux Comores”, dit-il, tout en reconnaissant leur apport. “Il ne faut pas nier l’évidence. C’est grâce aux Nations-unies que la société civile comorienne respire encore. En tout cas pour la grande masse influente des organisations de la société civile (Osc)”.


Le directeur exécutif de l’Ong Salam, Azhar Mohamed Souleimane pense qu’il y a des agences qui dorment. “Il existe des volets sur lesquels les agences répondent aux attentes de la population comme d’autres qui ne répondent pas du tout. Pour être précis, le volet santé, droit de l’enfance, agriculture et pêche, on observe des améliorations très considérables à l’Unicef, Oms, Unfpa et Pnud mais parlant des volets de paix, sécurité, État de droit, justice équitable qui font objet des domaines d’intérêts de l’Ong Salam, les agences du Snu sont loin de répondre à nos attentes”.


Pour finir, Azhar se demande si vraiment “les partenaires bénéficiaires ont pu mobiliser 40 % des ressources promises sur 4 trimestres de l’année 2022. Je ne pense pas que les 53 millions de dollars américains du pilier planète, les 4 millions de dollars pour le pilier prospérité, les 6 millions pour le pilier peuple et les 3 millions de dollars pour le pilier paix ont été consommés alors que les défis à relever par ses moyens ne manquent pas chez nous aux Comores”. Les jeunes saluent “les efforts du système” des Nations-unies mais demandent “plus de concret” sur les retombées des projets de développement.

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