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Liaison aérienne vers Mwali I Le détour par Moroni qui fait flamber les prix

Liaison aérienne vers Mwali I Le détour par Moroni qui fait flamber les prix

Société | -   Nourina Abdoul-Djabar

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Faute de vols directs entre Mwali et Ndzuani, les voyageurs doivent transiter par Moroni. Un détour imposé qui rallonge les trajets et fait grimper les coûts de manière spectaculaire.

 

Depuis plusieurs mois, les voyageurs entre Mwali et Ndzuani doivent faire face à une contrainte de taille : les compagnies aériennes ne proposent plus de vols directs entre les deux îles. Il est désormais obligatoire de transiter par Ngazidja, ce qui allonge considérablement la durée du trajet et alourdit la facture. Ainsi, pour se rendre à Ndzuani, un passager au départ de Mwali doit obligatoirement faire escale à Moroni, tout comme un voyageur souhaitant se rendre à Mwali. Ce détour imposé entraîne un surcoût important. Un usager ayant récemment effectué ce voyage à l’occasion de l’Aïd témoigne : «J’ai déboursé 196 000 francs, presque 200 000, pour un aller-retour qui devait durer seulement quelques minutes. Le pire, c’est quand il n’y a pas de place sur le vol Moroni-Wani : on est obligé de dormir à l’hôtel et de repartir le lendemain. » Et de répéter : «Ce sont des vols de quelques minutes, mais avec cette obligation de passer par Moroni, le prix explose.»

Un flux de voyageurs en baisse

Face à la grogne croissante des passagers, Al-watwan a contacté la compagnie Royal Air, la seule active sur cette ligne depuis le départ d’Inter-îles et de R Komor. Mourid Silim, directeur commercial, justifie ainsi l’absence de liaisons directes : «Cela s’explique principalement par un manque de demande. La majorité des passagers préfèrent les vedettes pour ce trajet, qu’ils jugent plus économiques. Ce choix rend les vols directs non rentables pour les compagnies.» Et d’ajouter : «Aujourd’hui, un voyageur doit acheter deux billets : Mwali–Moroni à 45 000 francs, puis Moroni–Ndzuani à 53 000 francs, soit 98 000 francs pour un aller simple. Nous sommes conscients que ce n’est pas l’option la plus avantageuse, mais c’est actuellement la seule solution viable.» Pour pallier cette situation, la compagnie organise ponctuellement des vols directs exceptionnels, que certains choisissent lorsqu’ils ne sont pas pressés. Mais en l’absence de solution durable, les voyageurs devront continuer à subir ce détour imposé.

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