logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Liberté provisoire pour Mohamed Daoudou I Une nouvelle requête déposée devant la chambre d’accusation

Liberté provisoire pour Mohamed Daoudou I Une nouvelle requête déposée devant la chambre d’accusation

Société | -   Abdou Moustoifa

image article une
N’ayant pas pu faire annuler l’ordonnance du juge d’instruction qui le remettait en liberté, l’ancien ministre de l’Intérieur, par la voix de l’un de ses conseillers, a saisi la chambre d’accusation pour contester les conditions assorties à sa libération provisoire.

 

La bataille juridique autour de la libération de l’ex-premier flic du pays, Mohamed Daoudou, se poursuit. Remis en liberté par le juge d’instruction, l’opposant, qui ne reconnaît toujours pas les résultats de la dernière présidentielle, refuse de sortir de prison. L’un de ses avocats avait révélé en conférence de presse, jeudi dernier, que son client contestait cette ordonnance.

Avant-hier, mardi 21 mai, une source proche du dossier a indiqué que l’ancien ministre a malheureusement été débouté devant la chambre d’accusation, qui a confirmé l’ordonnance du juge rendue le 13 mai. Théoriquement, Mohamed Daoudou peut toujours partir après la décision de la chambre d’accusation. En revanche, Il doit respecter un certain nombre de conditions qui ne lui conviendraient pas.

C’est pour cette raison qu’une nouvelle requête a déjà été déposée par l’un de ses avocats, avons-nous appris ce mardi, par le biais d’une source judiciaire. Le président du parti orange n’a toujours pas le droit de recevoir la visite de sa femme, encore moins celle de son avocat.

15 jours

Les juges de la chambre d’accusation disposent de 15 jours maximum pour se prononcer encore sur la question. Ils peuvent aussi répondre après réception de la requête, comme le précise un juriste. L’ancien ministre jugerait abusives les conditions fixées dans l’ordonnance qui lui accorde la liberté provisoire. Parmi elles, avait énuméré Me Idriss Mze Mogne, jeudi dernier, l’interdiction de quitter l’île de Ngazidja, sans l’autorisation du juge, et de s’exprimer sur les réseaux sociaux.


Mohamed Daoudou est aux arrêts depuis la nuit du 30 avril dernier. Ce soir-là, aux environs de 18 heures, il avait fait une déclaration devant les médias sociaux, au cours de laquelle, il affirmait avoir surpris un véhicule qui le prenait en filature. L’un des occupants du véhicule aurait pris la fuite lorsque la voiture a été immobilisée par les habitants du quartier résidentiel de l’ex-tout puissant patron de la sécurité intérieure.

Quelques heures plus tard, il s’est rendu lui-même à la gendarmerie nationale pour faire une déposition. Une fois sur place, il sera retenu, mais ne sera placé en détention provisoire que le 2 mai, après inculpation.

Il est depuis visé par plusieurs chefs d’accusation, dont une «mise en danger d’un agent de la force publique dans l’exercice de ses fonctions». Le parquet avait aussi fait savoir que kiki faisait l’objet d’une autre enquête car soupçonné de faire appel à la population pour la contestation des résultats des élections du 14 janvier 2024.

Commentaires