Le 3 juillet dernier, le président de la République a apposé sa signature sur un décret marquant la fin du monopole détenu jusqu’alors par l’Onicor (Office d’importation et de commercialisation du riz) sur le marché du riz ordinaire. Cette décision ouvre enfin la porte à la concurrence. Néanmoins, l’Onicor conservera son activité tandis que 60% du marché s’ouvrira au secteur privé. La démarche prévoit l’attribution de 45 000 tonnes sur les 60 000 tonnes de commande annuelle exclusivement au secteur privé.
Le processus semble patiner
Les opérateurs désirant participer devront obtenir une licence d’agrément en fournissant des informations exhaustives sur chaque commande, incluant la quantité, le fournisseur, la marque, les caractéristiques techniques du riz ainsi que la date de livraison.
Malgré cela, le processus semble patiner et suscite des interrogations quant à la raison de ce retard.
Au ministère de l’Économie, où nous avons tenté de recueillir davantage d’informations à ce sujet, le secrétaire général, Saïd Abdou Salime a précisé que « le président a approuvé le texte y afférent et la question a été soumise au conseil des ministres il y a une semaine », que « tous les éléments ont été validés», le ministre de l’Économie ayant «apposé sa signature», mais que «désormais, il incombe au secrétaire général du gouvernement d’enregistrer l’arrêté d’application».Pour rappel, l’Onicor avait formulé le souhait de bénéficier de deux à trois ans au maximum pour se préparer à faire face à cette nouvelle concurrence.