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Libéralisation du riz I Les demandes de licences ouvertes

Libéralisation du riz I Les demandes de licences ouvertes

Société | -   Abdou Moustoifa

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Selon une note de la direction du commerce extérieur, tout commerçant souhaitant importer du riz ordinaire, doit remplir huit conditions parmi lesquelles, une lettre de confort émanant d’un établissement financier agrée. Les dossiers seront par la suite adressés à un comité paritaire, mais la délivrance du sésame revient au ministre de l’économie.

 

La machine est lancée. Un an après la signature du décret, la libéralisation du riz ordinaire est désormais effective. Au cours d’une réunion de sensibilisation, organisée vendredi, par l’Union des chambres de commerce, d’industrie et d’artisanat (Uccia), les importateurs ont été informés qu’ils peuvent dès à présent solliciter les autorisations pour commander la céréale blanche, produit le plus consommé par les comoriens. Cette rencontre avait vu la participation d’importants opérateurs économiques. On leur a dévoilé l’état de l’évolution du processus de libéralisation. Les commerçants présents ont par ailleurs découvert les conditions administratives à remplir pour espérer obtenir la fameuse licence. Elles sont au nombre de huit, en plus du formulaire. Seule une personne morale et non physique peut se voir accorder ladite licence.

 

C’est-à dire, il faut présenter un statut, une preuve d’enregistrement au registre du commerce, un numéro d’identification fiscale, ou encore une patente. La note de la direction du commerce extérieur, qui s’appuie sur l’arrêté du ministère de l’Economie exige par ailleurs la présentation par le client d’une lettre de confort d’un établissement financier agrée par l’Etat comorien. Une sorte de quitus d’une banque qui certifie que l’opérateur est en mesure financièrement de se positionner dans le marché. Pour les étrangers, il leur est demandé de fournir, une carte d’identité nationale du gérant ou un titre de résident pour ceux qui exercent une activité commerciale légalement autorisée.

Des recours

 Le Directeur régional de l’Uccia, Hamidou Mhoma a annoncé aux représentants présents qu’ils ont milité pour qu’une commission soit chargée d’étudier les dossiers pour ne pas tout laisser à l’Etat. Bien que la licence en soi, sera délivrée par le ministre de l’économie. " Toutefois, c’est au comité paritaire de vérifier qui répond aux cirières ou pas. Il sera composé de l’Uccia, du secteur privé, de l’Inseed, du ministère des Finances et enfin du ministère de l’Économie. Nous avons demandé que tout rejet soit bien motivé. Car rien n’interdira à l’importateur recalé de compléter son dossier avant de déposer à nouveau", a souligné, Mhoma, répondant à une question d’un participant sur la possibilité de faire recours en cas de rejet. Toujours lors de la rencontre du vendredi 14 juin, l’Uccia a mis sur la table la proposition pour les opérateurs qui le souhaitent de former des groupements. " Nous sommes ouverts à l’idée d’organiser une prochaine réunion sur le groupement d’entreprises. Nous nous impliquerons", a promis le président de l’Uccia, Chamsouddine Ahmed qui a invité les commerçants à se lancer déjà dans la collecte des documents nécessaires.

 

Le patron des établissements Nassib, encourage les importateurs à entrer en contact avec leurs fournisseurs étrangers. En effet, dans le formulaire qui va accompagner le courrier de la licence, il y a une partie où des informations sur les fournisseurs doivent apparaitre. Si aucune limite sur la quantité de tonnes à importer n’a été imposée, une estimation des tonnes annuelles est en revanche exigée. Chaque année, pour garantir la pérennité la validité de la licence, la direction du commerce attend que tous les opérateurs présentent une nouvelle lettre de confort, qui certifie le financement du volume d’importation prévu durant les douze mois suivants. De leur côté, les patrons invités à cette réunion, ont fait part de leurs doléances.

 

Hamza qui tient un magasin au quartier Rubatu, à Moroni a plaidé pour un contrôle strict pour ne pas transformer cette "libéralisation" à une autre forme de monopole privé. Il a également appelé l’Uccia à s’impliquer pour que l’Onicor règle les dettes qu’il a envers les commerçants. " Il ne faut pas non plus que l’importateur qui va se positionner devienne à la fois grossiste, demi-grossiste encore moins détaillant", a insisté Hamza. Les problèmes que rencontrent les opérateurs économiques au niveau de la manutention, au port de Moroni. Le président de l’Uccia a vite répondu qu’ils ont déjà saisi par courrier Africa Global Logistics (ex-Moroni Terminal) ainsi que le ministère des Finances. Maintenant que la libéralisation devient enfin une réalité, faut-il y voir la fin des pénuries répétitives ? C’est du moins le souhait de tout le monde. L’Uccia elle attend que les opérateurs importent un riz de qualité et une baisse drastique des prix pour le bien du comorien.

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