La libéralisation de l’importation du riz ordinaire frachit un nouveau cap avec l’octroi de licences à deux opérateurs économiques. Le 18 septembre dernier, lors d’une réunion de la Commission d’examen des demandes au ministère de l’Économie, des licences ont été attribuées à Nardassi Houmadi, propriétaire des magasins Nardassi, et Abdillah Ahamadi, directeur de Douka Be à Ndzuani. Selon Fahardine Issa, secrétaire général de la commission, six autres licences seront attribuées prochainement, avec un maximum de dix licences pour cette première phase. Cela permettrait d’importer 50 000 tonnes de riz annuellement, chaque opérateur étant autorisé à importer 5 000 tonnes. Cette libéralisation est bien accueillie, comme le montrent les réactions positives sur les réseaux sociaux. Ibrahim Yahya espère que «cette concurrence dynamisera le marché», tandis que Hamadi Mansoib prie pour «une réponse rapide aux besoins des Comoriens, marqués par des pénuries répétées». Toutefois, certains préfèrent «attendre l’arrivée des premières cargaisons pour juger du prix et de la qualité du riz».
La suppression du monopole de l’importation de riz ordinaire permet à tout opérateur de se lancer, à condition de respecter les critères requis, notamment la fourniture de documents prouvant la qualité et l’origine du riz, comme un certificat de contrôle, un certificat d’origine, un certificat phytosanitaire et un certificat de fermentation, avant le déchargement des marchandises. L’objectif principal de cette décision est de faire face aux pénuries récurrentes du produit. Un arrêté conjoint du ministère de l’Économie et des Finances, pris le 30 août, a été considéré comme la dernière étape pour ouvrir ce marché.