Le procureur de la République, Mohamed Djounaid, a procédé, dans la soirée du vendredi 13 mai, à la réintégration à la maison d’arrêt de Moroni d’un condamné pour agression sexuelle.Cet individu qui se retrouve à la maison d’arrêt de Moroni avec ses amis codétenus figurait sur la liste des 60 condamnés ayant bénéficié d’une mesure de mise en liberté conditionnelle suite à l’arrêté du ministre de la justice pris le 28 mars dernier.
La réintégration de cet individu à la maison d’arrêt intervient un mois après sa mise en liberté conditionnelle. Selon le procureur de la République, cet individu a été “rattrapé dans une habitation où il allait commettre d’autres faits similaires. Sans tarder, j’ai ordonné aux gendarmes de le réintégrer en prison où il doit purger sa peine prononcée, soit jusqu’en juillet 2023”. Interrogé sur la possibilité d’engager une procédure en flagrant délit contre cet individu, le parquet n’a pas souhaité donner réponse. Rappelons que la décision de mise en liberté conditionnelle des détenus a été prise pour désengorger les établissements pénitenciers du pays quelques jours avant le mois de Ramadhwani. Les bénéficiaires sont les condamnés âgés de moins de 25 ans et de plus de 60 ans qui ont accompli plus de la moitié de leurs peines.
Des condamnés de moins de 25 ans et plus de 60 ans…
En dehors de cette durée de peine purgée, cette mesure qualifiée de clémente est aussi conditionnée par une bonne conduite et d’une capacité d’intégration sociale du condamné.L’autre condition assortie à cette mesure : ne pas accorder la liberté conditionnelle aux personnes condamnées pour meurtre, assassinat, détournement de biens publics ou viol. En tout, 60 condamnés avaient été libérés. Cependant, cette dernière mesure n’a pas été respectée. Des condamnés pour des faits d’agression sexuelle étaient passés dans les mailles du filet. Sur les réseaux sociaux, des ressentiments de craintes sur une possible récidive avaient été exprimés.