Après cinq mois de combat judiciaire entre les 21 agents de l’Aéroport international prince Said Ibrahim et la direction, le juge a rendu sa décision, le samedi 4 février dernier et a ordonné la réintégration de la totalité de ces agents. Sur ce jugement, le magistrat, saisi dans cette affaire, a reconnu «le caractère abusif» qui entoure ce licenciement et oblige, le directeur général des Adc, Maamoune Chakira à revenir sur sa décision. Le juge a également ordonné le paiement des arriérés de salaires de ces 21 personnes. Ce paiement d’arriérés de salaire est assorti d’une mesure d’exécution provisoire sous astreinte comminatoire de 200 mille francs comoriens par jour de retard.
Se séparer d’une partie de son personnel
Ce jugement rendu le week-end dernier donne la possibilité à Maamoune Chakira de camper sur sa décision à vouloir se séparer d’une partie de son personnel. Toutefois, il s’agit «d’une parade accordée au directeur des Adc et moyennant de plusieurs million de francs comoriens», selon des sources judiciaires. Selon cette sentence, si le directeur ne souhaite pas les réintégrer, il doit verser leurs indemnités pour licenciement abusif, leurs congés payés, leurs préjudices subis et leurs indemnités de licenciement. Interrogé sur cette décision, Me Mzé Soilihi Kaambi a déclaré être satisfait car toutes ces demandes ont été acceptées. «Je suis très satisfait de cette décision et mes clients le sont aussi. Ils se sont dits, enfin, le droit a triomphé», a-t-il souligné.
Au sujet de la mesure d’exécution provisoire accordée par le juge, Me Mzé Soilihi Kaambi a ajouté au cours de son intervention qu’en attendant la procédure d’appel qui va être engagée, ses clients peuvent dans un premier temps toucher les arriérés de salaire. «Ma satisfaction sur cette décision est également provoquée par l’astreinte comminatoire de 200 mille francs par jour de retard. Cette mesure pousse le directeur de l’aéroport à procéder rapidement au paiement, dans le cas contraire, il va payer plus». Quant au versement des frais pour les préjudices subis, l’avocat a fait savoir qu’il avait demandé une condamnation de dix millions de francs pour chaque individu.Cette somme a été accordée à trois personnes seulement, mais les 18 autres, leurs préjudices varient de 3,5 à 5 millions. Joint au téléphone, l’avocat assurant les intérêts de l’Adc n’a pas décroché. On ignore si le patron des Adc va faire appel de cette décision prise en première instance.