C’est au samedi 4 février prochain ou sera fixé le sort des 21 agents des aéroports des Comores (Adc) qui ont été licenciés. Ce renvoi pour délibéré a été décidé à l’issue d’une audience qui a eu lieu le samedi 7 janvier dernier. Lors de ce procès consacré aux plaidoiries des parties, chacune d’entre elles s’est campée sur sa position en défendant la légalité d’agir de son client. Ces 21 agents qui ont saisi le tribunal du travail ont perdu leurs postes pour des motifs différents, entre autres, «vol, abandon de poste, falsification de factures, détournement de l’argent de parking». Ces agents font objet «d’un licenciement abusif, complicité de trafic de tortues». Ayant contesté ces accusations, ces agents ont entamé une procédure de conciliation qui s’est soldée par la saisine du tribunal. A la sortie de l’audience, Me Mzé Soilihi Kaambi a déclaré qu’effectivement, l’affaire a été plaidée, cependant, il trouve cela dommage qu’un établissement, comme les Adc, qui œuvre pour un service public fait fi des textes qui la régissent. «Il est vraiment déplorable de constater qu’il n’y pas eu de volonté de respecter les textes internes, n’en parlons pas du code de travail. On aurait pu trouver une solution pour l’intérêt public, hélas, la direction n’a pas entendu cela de cette oreille».
Une première conciliation intervenue le 19 octobre
Dans cette démarche de préserver l’intérêt public, l’avocat des agents licenciés a ajouté au cours de son intervention livrée à la presse, que la démarche entreprise par lui et ses clients n’a pas pour but de faire couler la boite. «Nous sommes aminés par le but de préserver l’intérêt de tous, de mes clients en particulier qui aujourd’hui font objet de licenciement abusif. Nous sommes pour le respect des textes qui régissent le fonctionnement de l’aéroport». Au terme de son intervention, Me Mzé Soilihi Kaambi a ajouté que ce qui parait important à ses yeux est le respect des textes car ceux qui les ont créé ont été animé d’un «esprit de bien faire et d’un bon vivre ensemble. Maintenant, il appartient au juge de rendre sa décision». Du côté de l’aéroport, joint au téléphone, Me Abdallah Mohamed Hassan avocat de l’Adc a déclaré qu’il ne parle pas aux médias des éléments de droit d’une affaire en cours.
Notons que cette affaire de licenciement des agents de l’aéroport des Comores est renvoyée devant le juge pour une première audience de mise en état le 5 novembre dernier. Le renvoi de cette affaire a été décidé à l’issue d’une première conciliation intervenue le 19 octobre passé qui a échoué.À cette époque, les agents et leur avocat avaient proposé à la direction de l’aéroport de revenir sur sa décision de licencier et procéder au paiement de leurs salaires durant la période où ils ne travaillaient pas, étant donné qu’ils étaient licenciés. La direction a rejeté ces propositions et a demandé à ce que l’affaire aille au tribunal.