Comme cela a été décidé à l’issue de la première conciliation intervenue le 19 octobre dernier, la première audience de mise en état de l’affaire de licenciement des dix-huit agents de l’Aéroport international Moroni prince Said Ibrahim (Aimpsi) a eu lieu le samedi dernier. À l’issue de cette première audience, l’affaire est renvoyée au mercredi 16 novembre prochain afin de permettre à l’avocat de la direction de l’Aimps de répondre aux demandes et écritures de Me Kaambi Mzé Soilihi, l’avocat de ces dix-huit personnes qui font objet de licenciements. Ce renvoi ordonné par le juge a pour but de permettre à la partie adverse de réagir sur les demandes formulées. Le tribunal va également se pencher, ce même jour, sur l’affaire de 3 autres agents de l’Aimpsi qui font également objet de licenciement.
Des licenciements jugés “abusifs”
Au sujet de cette étape de communication d’écriture, l’avocat des agents licenciés a introduit en dehors de ses demandes, une copie du statut du personnel de l’aéroport. Selon-lui, ce statut est une pièce importante dans cette procédure car “il permettra au juge de voir qu’il y a eu réellement des licenciements abusifs”. Quant à ce licenciement jugé “abusif”, Me Kaambi Mzé Soilihi a fait savoir que le statut du personnel n’a en aucun moment été respecté.
Selon-lui, cet aspect a été constaté depuis l’inspection du travail qui a fait remarqué que “les allégations de la direction de l’Aimpsi n’étaient pas fondées. Au regard de cela, la direction devrait revoir sa décision pour l’intérêt de l’entreprise et du pays et aussi pour faire triompher le droit”. Par rapport à ce non respect du droit des employés, Me Kaambi Mzé Soilihi a soutenu que le statut du personnel prévoit des indemnités de licenciement, un préavis de trois mois et un mois de congé payé. “Aucune de ces dispositions statutaires n’a été respectée. et à cela s’ajoute quatre mois de salaires non payés. Nous voulons que ces droits soient rétablis et que des réparations soient faites au cas par cas car ces employés n’ont pas le même traitement”.
Concernant ces réparations pour les préjudices subis, l’avocat a avancé un chiffre de 10,350 millions de francs comoriens pour chaque individu, soit un total de 186, 300 millions de francs comoriens. “Nous sommes ouverts à toute proposition qui nous permettra de sauver et garder la continuité du service public et en même temps assurer le respect et la dignité de ces pères et mères de famille qui aujourd’hui perdent tout espoir”.