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Licenciement du directeur des ventes régionales de Telco : Azhar Mohamed sera devant le procureur ce matin

Licenciement du directeur des ventes régionales de Telco : Azhar Mohamed sera devant le procureur ce matin

Société | -   Abdou Moustoifa

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Après avoir été entendu avant-hier mardi par le procureur de la République avec le directeur des ressources humaines de son ex employeur, Azhar Mohamed sera à nouveau devant le chef du parquet de Moroni. Cette fois-ci avec l’inspecteur du travail qu’il avait saisi pour défendre ses droits. Malgré l’ampleur de cette histoire, les responsables de Telco refusent toujours de réagir bien qu’ils ont motivé leur décision par un abandon de poste.

 

Depuis le jour où il a reçu la notification de sa mise à pied, l’ancien directeur des ventes régionales chez Telco, Azhar Mohamed, n’a pas baissé les bras. Estimant qu’il s’agit d’une “chasse aux sorciers” engagée contre lui, il compte aller jusqu’au bout.

Le mardi dernier, 26 décembre, l’ex-directeur des ventes régionales de Telco était appelé à répondre aux questions de Hamidou Ali, procureur de la République. Aujourd’hui, sera le tour de l’inspecteur du travail, Madjid Nourdine, de se présenter devant ce dernier en compagnie du plaignant.

En effet, le 19 décembre dernier, Azhar Mohamed cumulant jusqu’à ce jour-là les fonctions de délégué du personnel et directeur des ventes régionales de la société Telco recevait la notification de son licenciement définitif pour abandon de poste.

A en croire l’intéressé qui  a accepté de témoigner dans nos colonnes à travers un entretien réalisé hier, il s’agirait de la fin d’une traque engagée à son encontre depuis un bon moment.
Pour revenir sur les raisons devant aboutir à cette décision, tout commencerait par une maladie dont souffrait, le désormais ex délégué du personnel de Telco.


Des sanctions contraires aux lois

Et ce à partir du moment où il a été affecté à Mwali pour aller booster le chiffre d’affaires. Censé faire passer celui-ci de 4% à 30%, cet ancien cadre de Free bénéficiant d’un statut de salarié protégé à Telco aurait sollicité cinq doléances lesquelles devraient l’aider à mieux travailler, nous a-t-il raconté. Bénéficiant d’un arrêt de maladie de trois semaines avec la recommandation de faire des examens et l’autorisation de se déplacer selon son docteur, il décida de partir à la Réunion.

Ce voyage lui vaudra, un contre diagnostic sans sa présence mais seulement à la base des ordonnances qu’il avait remis à ses responsables et une mise à pied d’un mois. “Une convention collective s’impose si un médecin mandaté veut faire un diagnostic.

Le code du travail comorien stipule qu’une mise à pied ne peut dépasser huit jours. J’ai envoyé le dossier de mon médecin français qui demandait un repos d’un mois. Sans réponses et j’ai reçu par la suite ma mise à pied. Mon cas fait état de trente jours c’est inacceptable. J’ai donc saisi l’inspection de travail pour se pencher sur la question” regrettait-il.


Et l’inspection du travail ?

Le comble, a-t-il ajouté, la directrice de ventes de Ndzuani avait effectué un voyage en mi-octobre en France pour des raisons médicales. Sa mise à pied n’avait pas dépassé la période de huit jours. “Elle n’a pas subi la moindre sanction de plus, finalement elle sera réintégrée et regardez mon sort” a-t-il déploré.

Au de-là de la durée de sa mise à pied, il y a la prolongation à une durée  indéterminée de celle-ci. “ Depuis le 30 octobre date à partir de laquelle, j’ai interpellé l’inspecteur Madjid Nourdine pour qu’il défende mes droits, j’ai passé plus de deux semaines sans avoir pu le rencontrer. Dans la  lettre qu’il a envoyée au président de tribunal, il n’avait même pas mentionné les anomalies que j’avais soulevées.

Devant le procureur, j’ai entendu dire que l’inspecteur avait cautionné mon licenciement alors qu’il savait très bien  qu’un médecin mandaté ne pouvait pas faire un contre diagnostic en se focalisant sur une ordonnance.

Et qu’il fallait que je sois là. C’est incompréhensible” a-t-il assené. Pour l’inspecteur Madjid Nourdine, qui nie avoir donné à Telco l’aval de licencier son employé, le cas d’Azhar ne relève pas de leurs compétences raison pour laquelle, l’affaire est portée devant le tribunal.

Il citera en appui l’article 203 du code du travail qui selon lui disposerait que tout conflit, ou licenciement opposant un délégué du personnel ou un suppléant avec son employeur devra être soumis au tribunal du travail.


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