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Ligne de crédit de cinq milliards I Des conteneurs commencent déjà à arriver

Ligne de crédit de cinq milliards I Des conteneurs commencent déjà à arriver

Société | -   Mhoudini Yahaya

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Après la mise en place d’une ligne de crédit de cinq milliards au profit du secteur privé, certains opérateurs en ont déjà bénéficié mais d’autres font face à d’énormes difficultés, justifiées en grande partie par le dérèglement de la logistique internationale.

 

Le directeur régional de la Chambre de commerce d’industrie et d’agriculture (Ccia-Ngazidja) est revenu sur les problèmes liés à l’acheminement des produits commandés par certains opérateurs économiques soutenus par l’Etat. Hamidou Mhoma a tout d’abord commencé par rassurer sur la disponibilité des produits.


«Certains conteneurs sont déjà arrivés même si aucune communication n’a été faite à propos des bénéficiaires de la caution mais certains sont déjà là», a-t-il informé. Et de préciser que «nous estimons qu’il n’y aura pas de pénurie pendant le mois de ramadhwani concernant les produits soutenus dans le cadre du financement de cette caution de cinq milliards».

Après le ramadhwani

M. Mhoma parle des produits carnés, la farine, le sucre, qui «sont ou seront disponibles durant le mois de Ramadhwani. Toutefois, nous sommes confrontés à un problème au niveau de la viande car celle-ci est importée depuis l’Inde. Pourquoi ? Parce que tout simplement, certains opérateurs étaient confrontés à un problème de booking et avaient eu du mal à trouver des compagnies qui acceptaient de ramener ces conteneurs jusqu’ici», devait rappeler Hamidou Mhoma qui a fait savoir que les opérateurs qui accusent quelques retards sont, pour la plupart d’entre eux, confrontés à un problème de dérèglement au niveau de la logistique, causé notamment par la pandémie de la Covid-19.


Concernant le prix élevé constaté de l’huile de palme qui est passé de 3000 à 6000 francs, le chef de la Cci-Ngazidja a souligné que «depuis l’arrivée de la Covid, des pays comme la Malaisie et l’Indonésie, grands pays producteurs d’huile de palme, avaient fermés leurs usines. Maintenant, ils commencent à rouvrir, raison pour laquelle les prix ont flambé car ils ne parviennent pas à produire normalement la quantité désirée pour satisfaire le marché».


Estimant que ces difficultés sont dûs en grande partie à la guerre qui sévit en ce moment en Ukraine, Hamidou Mhoma a tenu à rassurer la population. Pour lui, «les conséquences de la guerre en Ukraine devraient se ressentir après le mois de ramadhwani. Tout ce que nous attendons pour le mois de Ramadhwani est déjà là ou sinon est en route. Donc, la dérégulation des produits comme le blé, l’huile de tournesol qui proviennent des pays de l’Est, se ressentira certainement après le mois de ramadhwani».

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