L’information venait de tomber. Oumara Mgomri n’est plus le directeur général de la société nationale des télécommunications (Comores Telecom). Un décret signé hier 15 janvier par le président de la République le relevait donc de ses fonctions.
Celui-ci venait de sonner le glas d’une période d’un an et demi, pendant laquelle, Oumara Mgomri dirigeait la société nationale des télécommunications. La principale raison figurant sur l’article 1 dudit décret, est la création d’une société d’Etat “à l’insu” des autorités habilitées.
Le désormais ex-patron du géant national des télécommunications se serait attribué “indûment” le pouvoir de créer une nouvelle société lit-on dans ce document rendu public hier lundi dans l’après-midi.
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Il est également demandé, à travers ce décret, au vice-président chargé des Télécommunications, Abdallah Saïd Sarouma, et au ministre des Finances et du Budget, Saïd Ali Saïd Cheyhane, de rassembler les faits présumés fautifs qu’Oumara Mgomri pourrait avoir commis au moment où il était à la tête de Comores Telecom.
Depuis l’éclatement des révélations sur la création d’une société de transferts d’argents, Huri Money, le ministère des Finances, arguant que les autorités compétentes ne sont pas averties, avait saisi le président du tribunal pour qu’il suspende les activités de celle-ci.
Estimant que les procédures n’avaient pas été suivies par ceux qui créaient ladite société au premier desquels se trouve Oumara Mgomri, le chef de l’Etat avait signé un décret mercredi dernier pour dissoudre la société.
Au-delà de sa création, certains évoquaient la mise en place de son conseil d’administration sans l’aval des autorités. Pour rappel, Oumara Mgomri a pris ses fonctions avec l’arrivée dans des conditions très controversées du nouvel opérateur. Il a dû faire face, souvent seul, aux adversités diverses pour sauver les meubles, rééquilibrer les rapports de forces, revoir de fond en comble les contrats qui donnaient un avantage à son concurrent au détriment de la société nationale que beaucoup prédisait la mort subite.
Un an après sa prise de fonctions, Comores Télécoms renait de ses cendres. Trop confiant, Mgomdri a commis l’imprudence de n’avoir pas associé les autorités de tutelle dans sa nouvelle quête de développement de nouveaux services de Comores Télécom. Il en paie le prix par le limogeage.
