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Loi de finances : l’Assemblée presse le gouvernement de déposer le texte

Loi de finances : l’Assemblée presse le gouvernement de déposer le texte

Société | -   Chamsoudine Said Mhadji

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À l’ouverture de la session budgétaire, le président de l’Assemblée, Moustadroine Abdou, a déploré l’absence du projet de loi de finances et a exhorté le gouvernement à agir sans délai.

 

Les élus de la Nation ont ouvert, vendredi 3 octobre, la deuxième session ordinaire de l’année. Devant les membres du gouvernement et les députés, le président de l’Assemblée, Moustadroine Abdou, a prononcé le seul discours de la cérémonie. Lors de son allocution, ce dernier a rappelé que cette session a pour objectif principal l’examen et l’adoption du projet de loi de finances. Il a exprimé son regret que le budget n’ait pas encore été déposé à l’Assemblée, alors que d’autres textes l’ont été. «À ce jour, le projet de loi de finances n’est pas encore déposé à l’Assemblée ! À cet égard, j’invite le gouvernement à faire preuve de diligence», a-t-il dit.


Avant d’annoncer les textes déjà reçus au bureau de l’Assemblée, qui seront examinés puis soumis au vote des députés pour adoption, le président a exhorté ses pairs à proposer des lois. « J’encourage aussi les députés à être proactifs », a-t-il déclaré. Il a mentionné les textes déjà enregistrés. «Jusqu’à ce jour, nous avons enregistré pour examen et adoption un projet de loi abrogeant et remplaçant la loi n° 11-015 du 13 décembre 2011 organisant la profession de notaire en Union des Comores. Un député a également déposé une proposition de loi relative à la profession d’architecte», a-t-il fait savoir.

La présidence tournante

Le président de l’Assemblée est revenu sur la célébration du cinquantenaire de l’indépendance en juillet dernier. Pour lui, «la cérémonie du 6 juillet a eu lieu dans l’unité et la concorde nationales, avec la participation nombreuse et enthousiaste de nos concitoyens». Il a salué le discours du chef de l’État prononcé lors de la 80ᵉ Assemblée générale de l’Onu en septembre et a renouvelé «l’engagement de la diplomatie parlementaire pour accompagner le gouvernement dans la lutte autour de la question de l’île comorienne de Mayotte, toujours sous occupation française».


Sur le bilan des 50 dernières années, Moustadroine Abdou est revenu sur la Constitution de 2001 et l’Accord cadre de réconciliation nationale de Fomboni. Il a évoqué les modifications constitutionnelles en insistant sur le respect de la « présidence tournante». «Parmi les dispositions constitutionnelles réaménagées, il y a celle relative à la règle de la présidence tournante», a-t-il rappelé. Il a défendu le président Azali Assoumani en disant : Réagissant aux récentes spéculations malveillantes lui prêtant l’intention d’enfreindre la règle de la présidence tournante, il a tenu à réaffirmer sa volonté de respecter la souveraineté du peuple telle qu’elle est exprimée dans la Constitution».

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