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Lutte contre la construction anarchique à Moroni: La préfecture du centre déjà aux avant-postes

Lutte contre la construction anarchique à Moroni: La préfecture du centre déjà aux avant-postes

Société | -   Abdou Moustoifa

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Déterminée à mettre fin à la prolifération "sauvage" des bâtiments et habitations de la capitale le plus souvent construits sans le moindre contrôle, la préfecture du centre, la mairie de Moroni et d’autres acteurs, veulent trouver une solution à ce problème.

 

Il n’est un secret pour personne que la capitale Moroni fait partie des villes connaissant une extension galopante. La preuve ? Les maisons poussent comme des champignons. Un phénomène dû à l’explosion démographique mais aussi à l’urbanisation caractérisant presque tous les pays en voie de développement. Toutefois, la communion de ces deux facteurs ne doit pas justifier la construction incontrôlée observée à Moroni estime la préfecture du centre. Raison pour laquelle, cette dernière a organisé une réunion de sensibilisation dans ses locaux hier mercredi dans la matinée.

L’objet de la rencontre ayant réuni plusieurs acteurs comme la mairie de Moroni, les chefs des quartiers de Moroni et les deux directions de l’urbanisme (Union et île) est de réfléchir ensemble sur la manière de contrôler la construction désordonnée des maisons de la capitale. “Nous nous étions réunis il y a quatre mois toujours pour évoquer la question de la construction dans la capitale. Des rapports ont été envoyés au ministère des Finances et au ministère de l’Intérieur car comme vous le savez, les autorités réfléchissent sur un projet consistant à étendre la capitale.Le projet de grand Moroni qui commencera de Hahaya jusqu’à Mitsudje. Donc il faut lui redonner l’image d’une capitale. Chacun se permet de construire comme bon lui semble. Pour cela, nous devons contrôler toutes les constructions. Voilà pourquoi nous sommes décidés à accompagner la mairie”, a annoncé le premier adjoint au préfet de Moroni, Omartamou Ali. 

Obtenir un permis de construction


Celui qui veut bâtir sa maison dans la capitale doit suivre les procédures établies en se conformant aux textes a-t-il précisé. Pour obtenir ce fameux papier, un avis de plusieurs services est obligatoire. C’est le cas de la direction de l’urbanisme, du service des domaines, de la préfecture sans oublier la mairie de Moroni a ajouté Omartamou. Etant les représentants de l’Etat, il était important de sensibiliser tout le monde sur ce problème a expliqué notre interlocuteur. Il a aussi informé les participants que des mesures disciplinaires allaient être prises si la loi n’était pas respectée.

 

“A partir d’aujourd’hui, la mairie nous communiquera la listes des personnes ayant obtenu des permis. Les autres institutions seront informées également. L’avis de bornage octroyé à l’acheteur du terrain sera affiché ici pendant un certain moment. Pour s’assurer que le terrain ne fait pas l’objet d’un conflit”, devait-il-résumer. Ahmed Saïd Soilihi, cadre de la direction de l’urbanisme et de l’habitat a pour sa part révélé que la demande du permis se fait à la mairie. Une loi de 2011 définissant les conditions de construire est en vigueur malheureusement, elle n’a jamais été respectée d’où cette réunion a-t-il regretté.

“Les normes doivent être respectées. L’accompagnement des autorités est important car la plupart du temps le chef du quartier est menacé s’il essaie de raisonner une personne qui construit à sa guise”, a-t-il plaidé. 

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