À cet effet, une cérémonie de lancement officiel de cette activité a été organisée le jeudi 10 septembre dernier au siège de la Ccia de Ndzuani, en présence de représentants de la société civile, du secteur privé, de la justice ou encore de l’exécutif de l’île. Ceci se fait dans le cadre du projet dit “de mobilisation du secteur privé dans la lutte contre la corruption”, financé par l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (Onudc).
“L’objectif spécifique de ce projet est d’informer, éduquer et de communiquer auprès des organisations patronales, des coopératives d’importation et d’exportation, des sociétés parapubliques, des sociétés privées entre autres pour s’engager activement dans la prévention et la lutte contre la corruption en Union des Comores. Le projet se déroule du 1er septembre au 31 décembre 2020, à Ndzuani. Souhaitons qu’il soit étendu au reste de l’archipel”, a expliqué dans son discours Ahmed Malide, président de la Mosc de Ndzuani.
La législation nationale en matière de lutte contre la corruption définit la corruption comme « le fait de commettre ou d’inciter à commettre des actes qui constituent un exercice abusif d’une fonction (ou un abus d’autorité), y compris par omission, dans l’attente d’un avantage ou pour l’obtention d’un avantage, directement ou indirectement promis, offert ou sollicité, ou à la suite de l’acceptation d’un avantage directement accordé, à titre personnel ou pour un tiers”.
Pour avoir une idée de ce que c’est “la corruption dans le secteur privé”, l’on peut notamment jeter un coup d’œil à la législation européenne.
Au sein des entreprises, la corruption est dite “active” lorsque “quiconque promet, offre ou donne, directement ou par interposition de tiers, un avantage indu de quelque nature que ce soit à une personne, pour elle-même ou pour un tiers, dans le cadre des activités professionnelles de cette personne, pour qu’elle accomplisse ou s’abstienne d’accomplir un acte de violation de ses obligations”. Elle devient “passive” quand un travailleur “sollicite ou reçoit, directement ou par interposition de tiers, un avantage indu de quelque nature que ce soit, ou accepte la promesse d’un tel avantage pour elle-même ou pour un tiers, pour accomplir ou s’abstenir d’accomplir un acte en violation de ses obligations”
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