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Lutte contre la Corruption I La Mosc-Ndzuani note une faiblesse systémique face au fléau

Lutte contre la Corruption I La Mosc-Ndzuani note une faiblesse systémique face au fléau

Société | -

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L’assemblée générale de la Maison des organisations de la société civile (Mosc) au niveau de Ndzuani regrette que les gens ne soient pas capables «de dénoncer la corruption». Outre la mise en place de l’inspection générale des affaires financières et administratives, la Mosc-Ndzuani plaide auprès de l’État pour la mise en place d’un salaire minimum et le contrôle et la sanction des fonctionnaires qui se livrent à des actes répréhensibles.

 

Le bilan de 20 ans de lutte contre la corruption dans le pays, à Ndzuani en particulier, est rendu public par la maison des organisations de la société civile (Mosc). Un rituel organisé, depuis 2013, à l’occasion de la journée internationale de lutte contre la corruption, célébrée le 9 décembre de chaque année, célébrée Cette année, l’évènement a été marqué à Ndzuani. par une conférence de presse organisée lundi 12 décembre au stade Misiri. La journée est célébrée depuis l’adoption de la convention des Nations unies contre la corruption le 31 octobre 2003.


Un problème technique annoncé à l’Université n’a pas permis d’organiser l’évènement à la date prévue, selon Ahmed Malide, président de la Mosc de Ndzuani. Parmi les activités prévues, on notera la mise en place d’un «inspecteur général des affaires financières et administratives» qui s’occupera «des audits au sein des sociétés d’État et de l’action gouvernementale, du respect des horaires de travail», entre autres.

La mise en place d’un salaire minimum

L’assemblée regrette que les gens ne soient pas capables «de dénoncer la corruption». Notons que la question de l’intégrité financière est au cœur de la lutte contre la corruption. Aux Comores, la stratégie nationale de lutte contre la corruption est toujours en vigueur.«Malgré les efforts entrepris, plusieurs dossiers de corruption sont restés sans suite au niveau de la justice», souligne le conférencier. «Depuis 2018, nous avons plaidé pour que les autorités reviennent sur leur décision de supprimer la commission nationale de prévention et de la lutte contre la corruption, mise en place lors du régime de l’ancien président, Dr Ikililou Dhoinine», fait savoir Ahmed Malidé, président de la Mosc-Ndzuani qui ajoute que « la société civile est là pour veiller au bien-être de la population. Nous voulons que notre partenariat avec le gouvernement soit franc. La corruption elle-même risque de compromettre le Plan Comores émergent (Pce)», dit-il.


Ahmed Malidé déplore «le manque de transparence dans plusieurs dossiers de corruption, citant de nombreux cas. «Aujourd’hui, il y a des fonctionnaires qui ont des fortunes avec de maigres salaires. Il faut que le gouvernement mette en place des structures adaptées pour sauver la future génération. Aujourd’hui, des responsables dans le monde entier sont en justice pour détournement de fonds publics», rappelle le docteur Bourhane Abderemane, ancien directeur général de l’antenne du Cndrs et fondateur de la Mosc de Ndzuani.


Quant à Sittina Echat Assadi, une des fondatrices de la Mosc, elle, plaide auprès de l’État pour la mise en place d’un salaire minimum et le contrôle et la sanction des fonctionnaires qui se livrent à des actes répréhensibles. «Tous les services font de la corruption.Cela est en partie lié à l’inflation qui touche tout le monde. Il faut maintenant réfléchir à un salaire minimum pour les fonctionnaires et aussi mettre l’accent sur la déclaration de patrimoine des agents et responsables des administrations et sociétés d’État avant, au moment et à la fin des fonctions. Il n’est pas rare qu’en peu de temps, une personne nommée quelque part arrive à avoir plusieurs voitures ou maisons avec un moindre salaire», dit-elle.

Par Ahmed Zaidou (Stagiaire)

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