Le gouvernement comorien, avec l’appui de l’Union Européenne, a organisé, mardi dernier à l’hôtel Retaj, un atelier pour annoncer l’ouverture d’un audit exhaustif de la Commission nationale de prévention et de lutte contre la corruption (Cnplc), dissoute l’année dernière par le président de la République.
L’objectif de cet audit est de faire la lumière sur les cinq ans d’existence de la Cnplc et dresser le bilan de ce qui a été fait, connaitre les problèmes qui l’ont empêchée de remplir ses missions et proposer de nouvelles perspectives pour se conformer aux engagements de la Convention des Nations Unies contre la corruption.
Selon le conseiller politique chargé de la coopération au ministère de la justice, Idjabou Bakari, la mission de cet expert est d’assister le gouvernement comorien dans un contrôle exhaustif, pour lui permettre d’apporter des réponses aux multiples interrogations de la population, suite au problème de la corruption.
Il a fait savoir que cet expert a un délai de vingt-un jours pour restituer au gouvernement, les résultats de son contrôle.
Le conseiller du ministre de la justice a fait part que dès son arrivée, l’expert s’est mis en œuvre, en commençant par la distribution des questionnaires dans tous les services administratifs de l’Etat, à partir desquels il va consacrer son travail pour remettre son rapport.
C’est un fait que la commission n’a pas rempli ses missions, si elle était efficace, le président ne l’aurait pas dissoute. Il y a eu un problème d’efficacité et le chef de l’Etat a décidé de mettre un terme aux missions de la commission. A tort ou à raison, là n’est pas le débat.
L’œil et l’oreille du Garde des Sceaux a rappelé que l’Etat comorien s’est engagé au niveau international à avoir un organisme de lutte contre la corruption comme partout ailleurs.
De ce fait, le pouvoir a décidé de proposer une autre formule. C’est pour cela qu’avant de proposer un nouveau mécanisme, le gouvernement s’est donné la peine d’effectuer cet audit pour s’assurer de ce qui s’est réellement passé.
«S’il s’avère que c’était seulement le personnel qui n’était pas adéquat, pourquoi ne pas le changer ? s’est-il demandé. Avant de poursuivre que «avant de procéder à un changement des membres, il faut faire un diagnostic sur la mise en œuvre de la stratégie nationale de prévention et du plan d’action de lutte contre la corruption, adoptée en 2012».