L’Union africaine, à travers son bureau régional en Afrique australe, regroupant les pays membres de la Communauté de développement d’Afrique australe (Sadc) et du Marché commun de l’Afrique orientale et australe (Comesa), a organisé du 8 au 12 octobre à l’hôtel O.R Tambo premier, à Kempton Park Johannesburg, en Afrique du Sud, un atelier de formation sur le signalement de la corruption par le journalisme d’investigation. Cet atelier a regroupé 22 médias venants de douze pays de la Sadc et du Comesa. Durant ces cinq jours de travail, les professionnels des médias présents ont acquis des compétences nécessaires pour dénoncer la corruption, mais également surveiller les droits démocratiques et les abus de pouvoir, par le biais du journalisme d’investigation.
La formation était axée sur des domaines de perspectives économiques, juridiques et professionnelles à la lumière des développements historiques et contemporains, en vue de développer, en faveur des journalistes, des compétences spécifiques, qui leur permettront de surveiller les institutions mondiales et transnationales, les entreprises, la politique et la corruption. Le programme de cette formation combine des connaissances pratiques et théoriques, y compris des environnements numériques, pour pouvoir développer les capacités et les compétences des journalistes en matière d’enquête et de rapport sur la corruption, mais également accorder une attention particulière aux bases d’un bon journalisme d’investigation.
Lors de son discours d’ouverture de cet atelier, le directeur régional, Auguste Ngomo, a rappelé que dans la lutte contre la corruption au niveau du continent africain, les journalistes sont les acteurs les plus importants. «C’est dans ce cadre que l’Union africaine, à travers son bureau régional de l’Afrique australe, a pris l’initiative d’organiser cette formation pour offrir aux journalistes, des compétences très intenses et approfondies en matière d’investigation, pour éradiquer ce fléau au niveau du continent», a-t-il déclaré. Il a souligné que le bureau régional de l’Ua a pris l’initiative de convier 22 médias différents, issus de douze pays de l’Afrique australe, pour travailler ensemble et voir comment améliorer leurs compétences en matière d’investigation. Pour lui, réunir les journalistes de la région, est une occasion pour les mettre en réseau permanent pour échanger des informations et devenir les garde-fous de la corruption au niveau de la région.
Ali Abdou
depuis Johannesburg