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Lutte contre la Covid-19 I Shuani fait appel à ses médecins pour sensibiliser davantage les habitants

Lutte contre la Covid-19 I Shuani fait appel à ses médecins pour sensibiliser davantage les habitants

Société | -

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Le temps n’est pas propice pour baisser la garde dans la guerre contre le coronavirus, estime la cellule anti-Covid de Shuani ya Hambu qui a fait recours au service des médecins originaires de cette localité pour sensibiliser davantage les habitants sur cette pandémie et sur les mesures barrières visant à ralentir sa propagation. Dr Sainda, Dr Antiki et Dr David, entre autres, ont tous répondu à l’appel lancé par cette structure locale qui allie action et sensibilisation contre ce virus qui a d’ores-et-déjà fait deux victimes dans le pays sur 132 cas déclarés, selon les derniers chiffres publiés par les autorités sanitaires du pays.

 

Formée d’une armée des volontaires issue de Shiweni scout, du mouvement des jeunes de Shuani et autres anonymes, la cellule anti-Covid de cette localité multiplie les opérations de désinfection, de propreté et de sensibilisation.
Ces volontaires, accompagnés de médecins, sillonnent depuis des semaines les quartiers pour encourager le bon comportement à tenir durant cette période de crise sanitaire, notamment le respect des mesures barrières et de distanciation sociale. Ils sensibilisent en même temps sur la dangerosité d’une pandémie qui a fait 375.070 décès dans le monde pour 6.258.474 cas, selon un bilan établi par l’Afp mardi dernier.

Devant l’assistance, le Dr Antiki Abdou dénonce avec la plus grande fermeté les «coronasceptiques» qui tentent tant bien que mal à s’opposer aux mesures prises par les autorités visant à lutter contre la Covid-19. Notamment la fermeture temporaire des lieux de prières, le couvre-feu nocturne et les mesures de distanciation sociale. «Il est insensé que des gens continuent à nier l’existence de ce virus dans notre pays, criant à la conspiration, à l’oppression étatique et aux libertés muselées », alors que le pays vient de franchir la barre symbolique de 100.

«L’argument selon lequel Volo-volo est ouvert pendant que les mosquées sont fermées ne tient pas debout. D’abord, le président n’a jamais incité les gens à aller envahir Volo-volo. Il a plutôt soutenu que le pays ne peut se payer le luxe de fermer totalement les commerces au risque de provoquer un drame humain qui s’ajoutera au drame sanitaire que le monde fait face», a-t-il fait savoir, appelant à la responsabilité individuelle des Comoriens en des pareilles circonstances.

Expliquant la genèse de ce nouveau virus coronaire, ce médecin spécialiste en imagerie gynécologique fera savoir que la Covid-19 «se transmet principalement d’une personne à l’autre par le biais de gouttelettes respiratoires expulsées par le nez ou par la bouche lorsqu’une personne malade tousse, éternue ou parle. Raison pour laquelle on nous dit de porter des caches nez, d’éviter les prières collectives dans les mosquées au risque d’inhaler les gouttelettes tombées sur le tapis et de respecter les mesures de distanciations sociale». Et d’ajouter : «si le monde scientifique se divise sur le traitement thérapeutique de la Covid-19. Il est par contre unanime sur le fait que les mesures barrières et de distanciations sociales font ralentir la progression du virus. Il est donc crucial de n’est pas baisser la garde».

A l’en croire, la Covid-19 n’épargne personne, enfant en bas âge, personne moins âgée, personne âgée. Docteur Sainda Mohamed a, pour sa part, abondé dans ce sens. «Les personnes âgées et les personnes ayant des maladies chroniques sont beaucoup plus exposées que quiconque», a-t-elle indiqué. Cette chargée de la prévention et de la surveillance des maladies à l’Oms appelle surtout à protéger les personnes vulnérables, se rendre chez son médecin au moindre signe et éviter surtout l’automédication.

«Il n’y a pas honte de rattraper la Covid-19, car elle se soigne. Le pôle Covid de Samba Nkuni est là pour ça. Il est par contre très dangereux de cacher la maladie au risque de contaminer les autres», a-t-elle insisté, rappelant que dans cette période, le protocole est unique en cas de décès. «Le Cosep se pointe une fois allerté et prend en charge la dépouille. S’en suit la désinfection du lieu», a-t-elle ajouté, appelant à son tour à plus de vigilance.
Jusqu’au mardi 3 juin, 26 nouveaux cas ont été déclarés uniquement dans l’île de Ndzuani. Ce qui porte à 132 le nombre total des cas dans les trois îles pour deux décès et 27 guéris.

Maoulida Mbaé

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