Le Réseau national anti-drogue (Renad) en collaboration avec l’ambassade de France aux Comores a organisé une conférence-débat samedi dernier à Usipvo ya Hamanvu. L’objectif était de conscientiser les habitants sur les conséquences des drogues mais surtout inciter la jeunesse à ne pas en consommer de quelque manière que ce soit.
Prévenir pour mieux lutter
Entouré du préfet de la région d’Itsandra-Hamanvu, de l’ambassadeur des Comores au Maroc, des membres du Renad et devant un parterre de jeunes tous sexes confondus ainsi que des cadres et notables de la ville d’Usipvo, le neurobiologiste Youssouf Saïd Ali a parlé de long en large des conséquences de la consommation de la drogue. Il a d’abord invité les jeunes à ne plus jamais essayer de s’en procurer. “Le meilleur moyens d’éviter les risques de la drogue c’est de ne jamais commencer “.
Il a par la suite montré les motivations qui poussent les gens à en consommer. “Il y a plusieurs facteurs qui poussent une personne à prendre la drogue : il y a l’oubli (stress, soulagement de la douleur), le jeu (plaisir), les trouble psychiatriques, les problèmes sociaux, éducatifs, la pression d’autres personnes”, a-t-il énuméré.
“Les drogues altèrent le cerveau”
Le neurobiologiste a certifié qu’ “après une consommation répétée de drogue, se droguer n’est plus volontaire car les drogues altèrent le cerveau”. Youssouf Said Ali a expliqué au public qu’inciter les consommateurs à cesser d’en consommer, “la solution n’est pas d’emprisonner ou de bannir les victimes mais plutôt de les soutenir et les ramener à la raison”. De son coté, Me Fahardine Mohamed Abdoulwahid a exposé les peines encourues en cas de consommation et de vente de produits stupéfiants, la drogue en particulier. Il a montré que le nouveau code/pénal a criminalisé les délits liés à la vente et la consommation des drogues.
Le préfet d’Itsandra-Hamanvu, Said Djae, a remercié les organisateurs de la conférence et a salué les habitants d’Usipvo qui ont répondu massivement à l’invitation du Renad. Il a exprimé sa disponibilité à travailler avec les organisations comme le réseau national anti-drogue pour éradiquer “la pandémie de la drogue, une maladie qui tue la jeunesse comorienne petit à petit”. A son tour, l’ambassadeur Yahaya Mohamed Iliassa est revenu sur les ravages de.La grogue pour le prêcheur, “la drogue est illicite et dangereuse. Il n’y a aucun avantage sur les drogues. Plusieurs jeunes comoriens deviennent du fous à cause de la consommations des cannabis et autres produits dopant”.
Chamsoudine Saïd Mhadji