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Lutte contre la délinquance et les violences I Le ministre de l’Intérieur appelle les préfets et les maires à s’y mettre à fond

Lutte contre la délinquance et les violences I Le ministre de l’Intérieur appelle les préfets et les maires à s’y mettre à fond

Société | -   Mhoudini Yahaya

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Les échanges portaient sur la prévention qui permettra tout d’abord de prendre les dispositions nécessaires pour mieux lutter contre la délinquance mais aussi des difficultés qui peuvent conduire à la naissance de formes de violences de nature à saper les fondements de la société et à déstabiliser le pays. Maires, préfets et membres du gouvernement se sont convenus de se rencontrer chaque mois pour le suivi d’un cadre commun de gestion et de lutte contre les violences pour assurer le maintien de la paix et la sécurité dans les différentes régions.

 

Le ministre de l’Intérieur, Mahamoud Fakridine, a rencontré samedi dernier au Retaj l’ensemble des maires et préfets de l’île pour parler de paix et de sécurité mais aussi des perspectives à mettre en œuvre pour lutter contre la délinquance des jeunes sur l’ensemble du territoire national. La rencontre qui a vu la participation du délégué à la Défense, Youssoufa Mohamed Ali, a permis d’aborder, entre autres, les différents conflits sociaux inter-villageois, leur nature, et la délinquance juvénile qui sévissent dans le pays. À l’ouverture des échanges, le ministre de l’Intérieur a fait comprendre aux maires et préfets leur lourd engagement quotidien qui consiste à contribuer à la réduction du taux de violence dans le pays.


Rappelant «le rôle joué par les préfets et les maires pendant la Covid», le ministre de l’Intérieur souhaite «une implication à la fois active et soutenue pour mieux lutter contre les différents fléaux qui minent notre société», citant notamment «la délinquance juvénile, les cambriolages en augmentation, le trafic de drogue, l’ivresse publique, les conflits fonciers, les violences dans les stades et la hausse du coût de la vie». Pour le ministre, «il ne peut pas y avoir un policier ou un gendarme derrière chaque citoyen» et que «les maires ont des prérogatives de police administrative, il faut qu’ils se donnent les moyens de les exercer».


De sont côté, le chargé de la Défense, Youssoufa Mohamed Ali, a insisté sur la nécessité de multiplier les rencontres afin de trouver pleinement les solutions face à ce fléau. «Nous devons faire comprendre à tout le monde, en particulier les jeunes, que la paix, la tranquillité et la sécurité dans nos communes respectives sont des biens précieux à préserver». A son tour, le maire de Washili ya Mbwani et porte-parole des maires, Hassani Ben Abdérémane, a ajouté qu’il est essentiel, voire primordial, que «nos autorités puissent prendre conscience que nous, en tant que maires et préfets pouvons jouer un rôle nécessaire dans la stabilité de nos communes». Ces formes d’échanges, organisées avec le ministre jouent, selon lui, un grand rôle dans le prévention contre les violences car elles «permettront de prendre les dispositions nécessaires afin d’éviter des crises graves mais aussi des difficultés qui peuvent engendrer une déstabilisation générale au niveau du pays».

Une rencontre chaque mois

Le porte-parole des maires a annoncé que les parties présentes à cette rencontre se sont convenus de tenir une rencontre chaque mois pour pouvoir échanger, remonter les informations, prévenir les violences pour promouvoir une stabilité pérenne dans le pays. «Les attributions des maires et préfets doivent être éclaircies pour que si un problème surgisse entre le maire et le préfet, celui-ci puisse porter l’affaire devant un tribunal administratif car le préfet est là pour contrôler les activités de la commune telle que la loi l’a bien prévue». Hassani Ben Abdérémane a lancé un appel envers ses pairs à jouer pleinement leur rôle et se concentrer sur les missions qui leur sont attribuées.Et le président de l’association des maires, Dini Ahamada, de conclure en rappelant le dicton «mieux vaut prévenir que guérir». «C’est la raison de notre présence ici aujourd’hui. Nous avons vingt-huit mairies dans nos différentes régions et nous sommes là aujourd’hui pour réfléchir à la stratégie à mettre en place pour protéger nos communes».

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