La gouverneure de l’île de Mwali, Chamina Ben Mohamed, a accueilli, samedi 19 octobre dernier au palais de Bonovo, une délégation de l’Union internationale pour la conservation de la nature (Uicn) et de l’Agence nationale de gestion des déchets (Angd) pour discuter du lancement du projet «Island Plastic». Financé par la Fondation Coca-Cola et l’Uicn, ce dernier vise à améliorer la gestion des déchets plastiques dans sept pays africains, dont les Comores.
Déjà lancé à l’île Maurice ce mois-ci, le projet sera déployé aux Comores dès novembre pour une durée de deux ans. L’initiative bénéficie d’un financement de 10 millions de dollars (4,5 milliards de francs) et se concentre sur trois objectifs majeurs : identifier les acteurs informels de la gestion des déchets plastiques, promouvoir une économie circulaire et développer des solutions innovantes pour le recyclage et la valorisation des plastiques.
L’urgence de la situation
Durant cette réunion technique, Saïd Abdallah Nayim, directeur régional de l’Angd, a mis en avant l’importance du projet pour l’archipel, et a fait savoir que la pollution plastique représente non seulement un danger pour l’environnement, mais aussi pour la santé humaine. Il a expliqué que le projet permettra de sensibiliser les autorités et la population sur l’urgence de la situation et les bénéfices d’une gestion durable des déchets plastiques. La gouverneure a salué cette initiative et a exprimé son espoir de voir d’autres projets similaires se concrétiser dans ces petits États insulaires, déjà vulnérables aux impacts du changement climatique.
Malgré les efforts de certaines organisations locales, la pollution plastique reste une préoccupation majeure sur l’île, où les déchets plastiques jonchent encore de nombreux lieux publics. Lancé dans les îles du Cap-Vert, Madagascar, Maurice, Seychelles, Zanzibar, Sao Tomé et Principe, en plus des Comores, le projet Island Plastic représente une opportunité clé pour réduire l’empreinte plastique dans ces régions tout en soutenant des moyens de subsistance durables pour les populations locales impliquées dans la gestion des déchets.