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Lutte contre la traite des personnes I Réunion du Comité national : les Comores passent de la catégorie 3 à la catégorie 2

Lutte contre la traite des personnes I Réunion du Comité national : les Comores passent de la catégorie 3 à la catégorie 2

Société | -

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Le Comité national de prévention et de lutte contre la traite des personnes et le trafic illicite de migrants a tenu sa première réunion hier à Moroni. Les autorités comoriennes, le chef de l’Etat, Azali Assoumani, en particulier, ont mis les bouchées doubles ces dernières années pour être au rendez-vous des engagements internationaux en la matière grâce à un appui multiforme de partenaires et au soutien précieux du gouvernement des Etats-unis, permettant à l’Union des Comores d’être reclassée dans la catégorie 2 par le département d’Etat américain après plusieurs années dans la catégorie 3.

 

Le ministre de l’Intérieur, Fakridine Mahamoud, a présidé hier, mardi 14 février, à Moroni, la première réunion du Comité national de prévention et de lutte contre la traite des personnes et le trafic illicite de migrants, en présence de la ministre de la Santé, des représentants des ministères de l’Intérieur, des Affaires étrangères, de l’Organisation internationale pour les migrations (Oim), de la défense et de la Commission nationale des droits de l’Homme et des libertés (Cndhl), entre autres.


Ce comité interministériel, co-présidé par le ministre lui-même, a été créé par le décret N°22-027/Pr du 12 mars 2022, qui a pour mission de «coordonner et d’assurer le suivi des actions de lutte contre la traite des personnes et le trafic illicite des migrants». Les autorités comoriennes, le chef de l’Etat, Azali Assoumani, en particulier, ont mis les bouchées doubles ces dernières années pour être au rendez-vous des engagements internationaux en la matière grâce à appui multiforme de partenaires et au soutien précieux du gouvernement des Etats-unis, permettant à l’Union des Comores d’être reclassée dans la catégorie 2 par le département d’Etat américain après plusieurs années dans la catégorie 3.


Les Comores, comme l’a rappelé le ministre Fakridine Mahamoud, ont ratifié, depuis 2020, de nombreux instruments internationaux, citant notamment «le protocole additionnel à la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée», «le protocole contre le trafic illicite des migrants par terre, air et mer», ou encore «le protocole contre le trafic la fabrication illicite d’armes à feu, de leurs pièces, éléments et munitions».

«Plusieurs actions réalisées sur le plan national et international»

Aux Comores, le gouvernement a pris de multiples décisions visant à mettre le pays sur la voie du reclassement. «Sur le plan national, il y a eu la promulgation du code pénal en 2020 par le président de la République, qui a intégré les infractions liées à la traite de personnes et le trafic illicite de migrants. On a aussi le décret portant création, organisation et fonctionnement de la brigade de répression du trafic illicite de migrants et de la lutte contre la traite des personnes en mars 2022», a indiqué Fakridine Mahamoud. Le ministre a rappelé que les Comores ont été classées par le département d’Etat américain dans la catégorie 3 pendant plusieurs années. Mais que le président de la République s’est montré sensible à ce phénomène et a ordonné l’ensemble des services à prendre toutes les dispositions nécessaires pour satisfaire les critères fixés et répondre aux conditions recommandées par les partenaires, les Etats-Unis en particulier. «Nous avons eu à faire d’efforts pour sortir de la catégorie 3. On est actuellement sorti de la catégorie trois, ce qui nous permet de reprendre des relations avec les Etats-Unis».


Selon lui, les Comores ont «plusieurs missions à réaliser avec l’ambassade des Etats-Unis aux Comores en partenariat avec plusieurs département dans des domaines multiples pour qu’on puisse renouer avec la coopération», rappelant encore une fois «les efforts entrepris par le pays» pour être en phase avec la prévention et la lutte contre de traite des personnes sous toutes ses formes. Pour sa part, Faiçoil Mohamed Djitihadi, secrétaire permanant dudit comité a dévoilé certains aspects pratiques de ce comité. «Le premier travail effectué est de voir les missions qui nous sont confiées et de réfléchir ensemble sur le règlement intérieur de ce comité pour qu’on puisse se réunir dans les mois à venir afin de mettre en place un plan d’action d’un an ou deux ans» a-t-il souligné.


Le gouvernement comorien, confronté à ce phénomène nouveau de migrations sur son territoire, a notamment sollicité «l’accompagnement des partenaires pour l’élaboration d’un plan d’action national de prévention et de lutte contre la traite des personnes et le trafic illicite de migrants», selon le ministre qui, dans la foulée, a exprimé ses remerciements à l’endroit de l’Onudc, l’Oim et le Système des Nations-Unies «pour leur accompagnement».

Par Faissoil Fatihoudine (stagiaire)

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