La responsable principale chargée des affaires juridiques au secrétariat général du Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment en Afrique (Giaba), Mariam Toure Diagne, représentant du directeur général du groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’ouest a clôturé vendredi, en présence des autorités comoriennes, les travaux de l’atelier de pré-évaluation de la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme et de la prolifération.
«Les membres de la délégation du Giaba et les représentants nationaux des institutions judiciaires, financières avaient examiné, du 19 au 23 décembre 2022, le processus d’évaluation mutuelle du second cycle et les étapes clés du processus d’évaluation», a souligné madame Hadidja Ali, directrice du Service en charge du renseignement financier (Srf) et correspondante nationale du Giaba. L’atelier a examiné également les principes de haut niveau qu’un pays évalué devrait garder à l’esprit tout au long du processus.
«Onze résultats immédiats»
A l’entendre, un pays qui est sur le point d’être évalué doit faire état de sa compréhension des risques aux évaluateurs. «Le pays devra utiliser sa compréhension des risques comme fondement de la mise en œuvre des mesures de Lbc/Ft. Par conséquent, ce module abordera la portée du risque et contexte dans le cadre d’une évaluation mutuelle», a-t-elle expliqué.
Notons que l’efficacité consiste à décomposer l’intégralité du système de Lbc/Ft en «onze résultats immédiats». Cette session s’était penchée sur les résultats immédiats et les questions fondamentales qui feront l’objet d’examen par les évaluateurs ainsi que sur ce qui est attendu du pays évalué. Les experts régionaux et les formateurs ont fourni des explications détaillées sur les exercices des groupes et donné des orientations pour remplir le questionnaire sur la conformité technique et ont formulé les réponses aux questions essentielles sur les résultats immédiats sur l’efficacité.
Les évaluateurs rédigent le rapport, émettent plusieurs séries de commentaires du pays évalué, procèdent à un examen de la qualité et de la cohérence, organisent une réunion en face à face, déterminent la sélection des questions à examiner en plénière et enfin arbitrent la discussion plénière proprement dite. Il permettra également, selon toujours Hadidja Ali, «de comprendre un peu ce qui se passe après l’adoption du rapport par la séance plénière car ce n’est pas la fin du processus».
L’atelier a été organisé au profit d’une cinquantaine de participants de l’Union des Comores. Ces derniers ont été formés et entièrement outillés sur les moyens de contrôle des faits de blanchiment d’argent et du financement du terrorisme ainsi que sur les dispositifs à mettre en place pour lutter contre les deux phénomènes. Le processus d’évaluation de l’Union des Comores devrait, en principe, se poursuivre dans les prochains mois pour tester les capacités du pays en la matière.