Pour participer activement à l’effort national de lutte contre le Covid-19, un atelier de couture inauguré officiellement, le 30 avril dernier, suite à un financement de l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique, à la hauteur de 9.500 dollars, soit 3,325 millions de francs s’est lancé dans la confection des masques. Cette initiative mise en place par l’association des communes de Mbadjini-Ouest pour le développement (Acbod), en collaboration avec Assoumani Saandi, un natif de la région et ancien ministre de Ngazidja et le village de Mbude ya Mbwani, survient au moment où le pays compte désormais 11 cas confirmés du Covid-19 dont 7 guéris (3 du Covid-19).
Selon le président de l’Acbod, Ahmed Bacar, la production de ces masques est une manière pour l’association de participer dans la lutte contre cette pandémie qui vient de toucher le pays. «Nous allons commencer la distribution gratuite des masques dans la région de Mbadjini en commençant par le Nguwengwe, le Pimba et le Itsahidi et une fois tout le Mbadjini couvert, nous allons orienter notre action dans le reste du pays», a-t-il indiqué.
Pour atteindre cet objectif, à savoir la confection de 10 mille masques, les couturiers de l’Acbod travaillent d’arrache-pied. «Notre objectif est de répondre au plan d’urgence engagé par les cadres, les notables et la localité de Mbude ya Mbwani avec l’appui d’Assoumani Saandi. Nous allons commencer à distribuer ces masques auprès des citoyens qui n’ont pas de moyens, notamment les personnes âgées. Nous priorisons cette catégorie de personnes car elle est la plus exposée à cette maladie», a déclaré le député de la région, Ali Saïd, pour qui, cette frange de la population est en général atteinte de maladies cardiovasculaires ou autres pathologies graves qui favorisent des formes compliquées du coronavirus.
Quant aux responsables de cet atelier, ce travail n’est pas anodin. Hassane Ibrahim, un des responsables, a appelé les autorités et toute autre personne qui se sent concernée par cette lutte, à les accompagner dans ce projet. Intervenant au nom des femmes membres de l’Acbod, également une des couturières du centre, Soibirata Abdillah a soutenu que ces masques doivent, à travers une large campagne de distribution, être offerts à la population. «Nous sollicitons l’accompagnement des autorités et de la diaspora car sans elles nous ne pouvons pas atteindre nos objectifs», a-t-il souligné. A noter que des initiatives similaires sont engagées dans les quatre coins du pays. A Ndzuani, dans la ville de Domoni, des jeunes confectionnent des masques artisanaux destinés au grand public.
Saïd Toihir Chaihane (stagiaire)
