Les membres du comité scientifique et la coordination nationale contre le Covid-19 se sont à nouveau livrés à la presse dans l’après-midi d’hier lundi au cours d’une séance d’échanges présidée par le ministre de l’Economie, coordonnateur des comités de gestion, Houmed Msaidie, aux côtés de la ministre de la Santé, Loub Yakou Zaidou. D’amblée le Dr Djabir Ibrahim du sous-comité de prise en charge a tenu à rassurer qu’aucun personnel soignant exerçant dans le centre des soins de Samba n’est dépisté négative au Covid-19 comme ce qui a été relayé sur les réseaux sociaux ces dernières 24h.
Cet urgentiste de formation fait état de 30 patients admis dans le centre des soins de Samba depuis son ouverture pour accueillir les personnes atteintes du virus coronaire.

Il dénombre cinq décès dont un par coronavirus. «A l’heure actuelle, nous avons 16 patients dont 13 vont bientôt sortir de l’hôpital. Mais pour le moment nous sommes en train de voir d’où ils vont être transférer pour être placer en quatorzaine avant de pouvoir regagner leurs domiciles», a-t-il déclaré, remerciant au passage les efforts du gouvernement notamment pour les dispositions prises pour l’ouverture rapide du centre de soins de Samba Kuni qui a permis, à cette période, de décongestionner l’hôpital El-Maarouf au bout de l’étouffement.

Et d’ajouter : «Parmi ces 13 patients dont leurs états de santé sont jugés satisfaisants, deux vont très prochainement être officiellement déclarés guéris du Covid-19». La sortie de l’hospitalisation des patients Covid obéit à un protocole d’après le docteur Ahmed Said Fazul. «Pour que le médecin traitant autorise le patient guéri du Covid-19 à sortir de l’hôpital après les 14 jours de soins, il lui prescrit des analyses Pcr réalisés deux fois en 72h. Si les résultats sont négatifs, cela montre que le virus a été vaincu. Une seule analyse pourrait suffire. Mais nous avons voulus prendre toutes les précautions possibles pour garantir que le patient Covid est guéri et pour éviter à défaut la propagation du virus».

30 patients

Dans son intervention docteur Djabir Ibrahim revient sur les décès enregistrés et a tenu à faire un éclaircissement sur leurs causes. A l’en croire, les cinq personnes décédés ont présenté des graves complications dues par Civ (communication interventriculaire qui est une malformation cardiaque).
«9/10 malades meure s’ils présentent des formes compliquées une fois que le respirateur soit retiré. Par contre, il y a des fortes chances de sauver le malade s’il se présente tôt à l’hôpital. La preuve sur les 30 patients qui ne sont pas tous atteints du Covid que nous avons reçus, hormis les personnes décédées qui representaient des graves problèmes de santé notamment des problèmes de cardiopathie et autre asthme, le restant des autres patients sont guéris», a-t-il fait savoir.

Et de poursuivre : « pour le traitement des patients Covid, nous n’avons pas attendu L’hydro-chloroquine du professeur Raoult que nous n’avons pas. Par contre, nous utilisons l’arthrocure dont nous disposons, des médicaments que les Chinois ont mis à notre disposition. Nous donnons deux comprimés par jours pendant trois jours. Il y aussi l’azithromycine que le gouvernement nous a mis à la disposition et la C3G dont les patients prenaient deux antibiotiques par jour. Car nous avions le poids moléculaire que le malade prenait une dose pendant cinq jours pour la prévention».

Les équipements de protection

Le docteur Youssouf Mahmoud, président du sous-comité logistique, rassure sur l’existence en quantité suffisante des équipements de protection réservés aux personnels soignants qui sont en première ligne du front de la lutte contre le Covid-19.
A l’entendre ces équipements de protection constitués des masques, combinaisons, sur chaussures, gants, écouvillon, thermoscans, visières et autre respirateurs mobiles sont disponibles, qu’il s’agit des dons du milliardaire chinois ou le don de la République Populaire de Chine.
Par rassurer, ce médecin Orl s’est apprêté à un exercice de d’inventaire des dons reçu et de la gestion notamment la répartition dans les îles.

Le président de la sous-commission logistique rassure quant à une gestion rationnelle de ces équipements et appelle aux agents qui sont en première ligne de faire de même. «Je donne l’exemple, en une semaine 240 combinaisons ont été utilisées au centre de santé de Samba Kuni. Ce qui nous a conduits à faire la remarque au personnel travaillant dans ce centre de soins et à leur faire savoir que le port de ces combinaisons est réglementé. On ne le porte pas quand on veut et où on veut. Le comité scientifique a défini des critères précis», a-t-il fait savoir.

 Maoulida Mbaé