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Lutte contre le réchauffement climatique I A Glasgow, le chef de l’Etat défend l’initiative «un Comorien, un arbre»

Lutte contre le réchauffement climatique I A Glasgow, le chef de l’Etat défend l’initiative «un Comorien, un arbre»

Société | -

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Alors que les îles Comores font face, impuissantes, aux conséquences des changements climatiques, les autorités renouvellent le soutien du plan national de reboisement durable, lequel apportera, selon elles, une réponse à la déforestation sauvage, à la lente et dangereuse destruction des écosystèmes marins et côtiers. Côté énergie, le pays ambitionne de poursuivre la politique de mix énergétique avant de viser «le 100% vert».

 

Le chef de l’Etat a défendu, mardi 2 novembre à Glasgow, l’initiative «un Comorien, un arbre» lancée en juin dernier, visant à planter plus de 800.000 arbres et «dont l’objectif est de parvenir à reboiser 10% du territoire, à l’horizon 2030». Azali Assoumani a reconnu la vulnérabilité des pays comme les Comores et démontre que l’insécurité climatique est de nature à compromettre les efforts de développement et plonger des milliers de personnes dans la misère si des mesures radicales ne sont pas prises en urgence.


«Nos pays sont en effet menacés, au quotidien, par de nombreuses catastrophes et notamment les cyclones, la sècheresse, les volcans, la montée du niveau de la mer, avec comme conséquences la fragilisation des conditions de vie de nos populations», a-t-il indiqué. «Il nous appartient à tous d’agir dans le sens de la protection et de la préservation de notre environnement», a-t-il plaidé. Devant ses pairs, le président a fait part des conséquences du réchauffement climatique sur les économies des pays exposés aux différents risques. «Les effets du changement climatiques sur la vie socioéconomique de nos pays, ne sont plus à démontrer et notamment dans les Petits États Insulaires en Développement comme le mien qui deviennent depuis en plus vulnérables», a-t-il souligné.

«le 100% vert».

Alors que les îles Comores font face, impuissantes, aux conséquences des changements climatiques (lire ci-dessous), les autorités renouvellent le soutien du plan national de reboisement durable, lequel apportera une réponse à la déforestation sauvage, à la lente et dangereuse destruction des écosystèmes marins et côtiers. Côté énergie, le pays ambitionne poursuivre la politique de mix énergétique avant «le 100% vert».


Le chef de l’Etat persiste sur la vision énergétique du pays en adhérant aux engagements internationaux tout en défendant la philosophie du pays en matière de réduction des gaz à effet de serre. «La promotion des énergies renouvelables reste l’un des moteurs de la lutte contre les changements climatiques. C’est dans ce contexte que mon pays a entrepris une initiative de développement de la géothermie et du photovoltaïque avec l’objectif final de couvrir plus de 50% de la demande nationale en électricité», a-t-il annoncé.


Le président a lancé un appel à «un nouvel élan à notre engagement commun» pour «concrétiser notre engagement politique et la mise en œuvre des décisions relatives à l’Accord de Paris», tout en rappelant aux pays riches de passer à l’acte dans la mobilisation des fonds promis.

Un plan national de reboisement et la transition énergétique

«L’atteinte de cet objectif nous permettra non seulement d’assurer de soutenir davantage la croissance verte pour laquelle nous nous sommes engagés mais aussi de parvenir à la transformation économique de notre pays, et pour cela, nous exhortons la communauté internationale à nous accompagner à travers le fonds spécial multilatéral», a dit le président de la République.


Pour réussir ce plan national de reboisement et la transition énergétique engagée aux Comores, le chef de l’Etat a sollicité «un accompagnement en renforcement de capacités et transferts de compétences et de technologies» mais surtout des ressources financières conséquentes à la hauteur des défis. Les négociateurs des pays en développement à la Cop 26 veulent influer pour pousser les pays riches à honorer leurs engagements de 100 milliards de dollars chaque année pour mieux lutter contre le réchauffement climatique.


«Nous devons veiller à ce que les différents fonds prévus soient disponibles et de manière pérenne, que nos pays puissent accéder aux différentes sources de financements prévus, sans aucune entrave, et que l’attribution de ces financements soit faite en tenant compte des priorités des pays» a mentionné Azali Assoumani .

A.S.Kemba

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