Le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement, de la Recherche scientifique, de la Formation et de l’Insertion professionnelle, a procédé hier mercredi, à l’hôtel Retaj, au lancement d’une formation dédiée à la lutte contre le tabac et la drogue. Cette initiative s’inscrit dans le cadre des nouvelles mesures de prévention face à la montée de la consommation des drogues, d’alcool et de tabac, notamment au sein des établissements scolaires. «L’objectif principal est de mettre en place une coordination intersectorielle pour lutter contre la consommation et le trafic de drogue dans les établissements scolaires.

Je parle des milieux scolaires, mais je suis conscient que cela ne suffit pas, car ce problème touche également nos localités. Même de très jeunes enfants sont livrés à eux-mêmes et souvent exposés à des réseaux mafieux mis en place parfois par leurs aînés », a expliqué le secrétaire général du ministère de l’Éducation, Saïd Soulé Saïd.

La délinquance juvénile et le décrochage scolaire

Ce dernier a rappelé l’importance de cette formation, en particulier pour la sensibilisation aux dangers de la délinquance juvénile et du décrochage scolaire. «Nous faisons face à un taux élevé d’échec et de décrochage scolaire chaque année, aggravé par la consommation de drogue, d’alcool et de tabac. En 2018, plus de 160 cas de drogue par injection ont été recensés. La situation est aujourd’hui encore plus inquiétante, ce qui nous oblige à accélérer la mise en place de mesures efficaces pour lutter contre ce fléau», a-t-il précisé.

Le secrétaire général a également réitéré la volonté du ministère d’instaurer des structures de lutte plus performantes. « Nous devons renforcer la prévention, la sensibilisation, l’accompagnement et le suivi des jeunes exposés à ces dangers. Il est essentiel de travailler en collaboration avec les acteurs sociaux, notamment les chefs locaux, la notabilité, les maires et les parents, afin de lutter efficacement contre ces phénomènes», a-t-il insisté. La formation, qui s’étendra sur deux jours, a également vu la participation de la représentante de l’Oms, Nkurunziza Triphonie.

Celle-ci a réaffirmé l’implication et le soutien de son organisation pour lutter contre ces pratiques nuisibles à la santé. « L’épidémie de tabagisme est l’une des plus grandes menaces pour la santé mondiale. Chaque année, elle entraîne la mort de plus de 8 millions de personnes dans le monde, dont 7 millions de manière directe et plus d’un million de manière indirecte, par exposition au tabagisme passif. Il est impératif que les pays adoptent des mesures strictes contre la commercialisation des produits à base de nicotine », a-t-elle déclaré.