Les opérations Sea Shield I & II, coordonnées par le Centre régional de coordination des opérations (Crco) et le Centre régional de fusion d’informations maritimes (Crfim), ont permis de réaliser l’une des plus importantes saisies de drogues de ces dernières années dans l’océan indien occidental. Menées dans le cadre de l’Architecture régionale de sécurité maritime (Arsm), ces opérations témoignent de l’efficacité croissante de la coopération interétatique face aux menaces transnationales. Entre mai et juin 2025, plus de 1,5 tonne de stupéfiants a été saisie lors de ces opérations, dont 770 kg d’héroïne et de méthamphétamine au large du Sri Lanka, et 310 kg supplémentaires dans les eaux du Mozambique. Cette saisie constitue un coup dur porté aux réseaux de narcotrafic opérant dans cette région stratégique.

Le succès de Sea Shield repose sur une mobilisation sans précédent d’États riverains, avec une coordination renforcée entre plus de dix pays. Aux côtés des membres de l’Arsm (Seychelles, Maurice, Kenya, Madagascar et Comores), ont également participé des partenaires clés comme l’Inde, le Sri Lanka, les Maldives, la Tanzanie et le Mozambique. L’opération a bénéficié du soutien du programme Safe Seas Africa (Ssa), financé par l’Union européenne et piloté par la Commission de l’océan indien (Coi).

Ciblant un réseau de trafic bien organisé, les opérations ont permis la localisation et l’interception de trois boutres iraniens (Galvatron, Igor et Ejector), suspectés de jouer un rôle central dans le transit de drogues à destination de l’Afrique de l’Est. Les navires ont été pistés sur 7 milles nautiques, grâce à une combinaison de surveillance aérienne, de patrouilles navales et côtières, ainsi qu’un partage d’informations en temps réel entre les différents centres et États partenaires.