Les Ongs Dayima-Araf ont tenu, lundi au restaurant le New Sélect, une conférence de presse pour présenter leur projet axé sur «la résilience des populations rurales face aux changements climatiques». Il s’agit d’un projet évalué à 628 000 euros, dont 600 000 octroyés par l’Union européenne, les 28 000 euros restants relèvent de «l’autofinancement de l’Ong Araf», selon son directeur général et également directeur du projet, Aroihy Loutouf.
Ledit projet s’inscrira sur une durée de trois ans et portera sur trois volets principaux : sensibiliser les institutions et directions engagées dans la lutte contre les changements climatiques, soutenir les associations locales en manque de visibilité et les populations rurales exposées aux changements climatiques.
Les porteurs du projet (Araf et Dayima) souhaitent porter de tout cœur leur aide financière et stratégique aux habitants des zones rurales forgées dans l’agriculture traditionnelle. Pour ce faire, ils prônent une agriculture intelligente, susceptible de résister ou du moins réduire les conséquences d’éventuels changements climatiques. «Notre projet vise l’amélioration de la santé alimentaire des populations rurales et plus vulnérables», a rappelé le directeur du projet, Aroihy Loutouf avant d’ajouter que le projet est une opportunité offerte aux jeunes déscolarisés tenaillés au quotidien par le chômage mais aussi les simples paysans.
Pour s’assurer que la communication et la sensibilisation allant dans le sens du projet passent mieux, les écoles primaires seront mises à contribution afin d’éveiller la conscience des plus jeunes quant à la gravité du changement climatique.
Les populations rurales, cibles du projet
En tout, «ce sont 16 écoles qui seront impliquées dans le projet, 8 à Ngazidja, 3 à Mwali et 5 à Ndzuani», d’après Abdoul Oubeidillah, directeur adjoint du projet, sans pour autant apporter plus de précision quant à l’identification des écoles en question, ni la date précise du lancement du projet.
Ce dernier a également un enjeu économique, puisque l’agriculture intelligente «se doit de constituer une activité de revenus, supérieure à celle engendrée par l’agriculture traditionnelle», a renchéri Kouraichi Said-Hassani, conseiller technique du consortium Dayima-Araf.
Le projet vise également à apporter des solutions aux populations privées de ressources naturelles, un phénomène dû au tarissement de certaines rivières comme à Ndzuani, et ayant un impact sur l’agriculture. Pour y remédier, «un système d’activités antiérosives sera mise en place dans les milieux concernés».
Housni Hassani, stagiaire
