Le navire laboratoire Plastic Odyssey, en escale au port de Moroni dans le cadre de sa campagne océanographique, a reçu, le mercredi 2 juillet, la visite du ministre de l’Environnement chargé du Tourisme, Abubakar Ben Mahmoud. Une visite d’observation visant à mieux comprendre les mécanismes de transformation des déchets plastiques et à tirer des enseignements applicables à l’échelle nationale.
Au cours de cette immersion scientifique, le ministre a pu échanger avec les experts du bord sur les techniques de valorisation des plastiques usagés, transformés en produits réutilisables. Il s’agissait pour lui d’avoir « un regard scientifique » sur les matières déjà recyclées ainsi que sur l’ensemble du processus. «Ce bateau laboratoire traverse les océans pour effectuer des travaux de recyclage de déchets plastiques. Aujourd’hui, nous avons eu l’occasion de voir de près leur navire et les travaux réalisés depuis le début de cette campagne», a-t-il déclaré à la presse».
L’initiative de Plastic Odyssey, qui conjugue innovation technologique et préservation de l’environnement, a été saluée par le ministre comme une réponse concrète à la menace croissante que représente la pollution plastique sur les écosystèmes marins. Il a mis en garde contre la prolifération des microplastiques, ces fragments invisibles qui contaminent la faune marine et, par ricochet, notre propre alimentation. «Plusieurs poissons peuvent avaler ces microplastiques, et nous, en tant que consommateurs, pouvons subir des conséquences sur notre santé. Leur présence dans l’océan pollue aussi l’eau de mer», a-t-il fait savoir.
Le ministre a également appelé les acteurs locaux de la gestion des déchets à s’inspirer de cette démarche. «C’est un message à nos organismes intervenant dans la gestion des déchets : il est temps de se mettre à jour et de développer des moyens pour effectuer des travaux de recyclage. C’est une opportunité de bâtir une nouvelle dynamique de transformation des déchets afin de lutter efficacement contre la pollution environnementale, aussi bien terrestre que marine», a-t-il insisté.
