Les responsables du projet Resea (paysage marins régénérateurs pour les peuples, le climat et la nature) et ceux du parc national de Mwali (Pnm), en partenariat avec l’Union internationale pour la conservation de la nature (Uicn) et des associations communautaires pour le bien-être de l’environnement, se sont mobilisés ce dimanche 29 juin, avec les différentes institutions, notamment la direction régionale de l’Environnement sur la plage de Nyumashuwa, pour une journée d’activité de nettoyage des déchets plastiques. Cette journée est placée sous le signe de l’action environnementale.
«Cette journée consiste à mobiliser les habitants autour de la préservation des écosystèmes côtiers et renforcer l’engagement des communautés locales face aux enjeux environnementaux en particulier dans la lutte contre la pollution plastique et aux montées des eaux dans l’Océan indien», a expliqué Djahia Soibaha, membre organisateur de l’événement.
Plusieurs activités ont eu lieu à cette occasion, à savoir une opération de collecte et de triage des déchets plastiques, une opération de reboisement d’une espèce de l’arbre dénommé thespesia populnea, et de la patate de bord de mer, deux plantes considérées comme solutions fondées contre l’érosion maritime. Il y a eu également, parmi les activités organisées, une mise en scène suivie des chants et d’une sensibilisation à la protection des récifs coralliens contre les déchets plastiques par les enfants de l’association Pareo (Patrimoine récifal de l’Océan indien) avec l’artiste Boléro.
Nyumashuwa reste un des plus beaux sites écotouristiques du pays caractérisé par ses eaux turquoise et ses plages à sables fins. Malheureusement, cette beauté visible au-delà de ces nombreux îlots, est mal entretenue, car sa belle plage est en effet devenue un dépotoir des ordures de toute sorte. «Nous allons stocker ces plastiques dans un centre de traitement situés à moins de 5 kilomètres de la ville en attendant de voir comment nous allons les exploiter. Par contre, pour ce qui est des ordures biodégradables, on va les stocker à part puis les brûler», a indiqué Mouchdadi Madi Bamdou, un responsable du Parc nationalMaintenant, il reste à savoir pourquoi le littoral de cette ville située au coeur du Parc national est-t-il etransformé en décharge sauvage sous le silence des autorités compétentes. Est-ce un problème de mentalité au sein de la communauté locale ou bien un manque de volonté pour les organismes qui militent pour la protection de l’environnement ? N’y aura-t-il pas de lieu qui pourrait servir de décharge pour ces déchets au lieu de les jeter sur le littoral de cette ville ?