L’Administration générale des impôts et des domaines (Agid) a organisé, le mercredi 15 octobre à l’hôtel Retaj, un atelier de formation dédié aux «prix de transfert». Cette initiative s’inscrit dans un programme plus large visant à renforcer les capacités des agents fiscaux pour mieux encadrer et contrôler les entreprises multinationales opérant sur le territoire national.
Animée par des experts de l’Organisation de coopération et de développement économiques (Ocde), notamment Samia Abdelghani, conseillère principale en fiscalité, cette formation a combiné sessions théoriques et cas pratiques issus de vérifications fiscales réelles. Objectif : permettre aux cadres de l’administration fiscale de maîtriser les enjeux du prix de transfert, un concept clé dans la lutte contre l’évasion fiscale des multinationales. «Cet atelier permet aux agents de comprendre et d’appliquer les concepts fiscaux liés aux prix de transfert grâce à des cas concrets», a expliqué Samia Abdelghani, qui a ensuite souligné l’importance de ce dispositif dans un contexte de mondialisation croissante.
Le directeur général des impôts, Athoumani M’madi, s’est félicité de cette «avancée». «Notre pays s’ouvre aux investisseurs étrangers, mais il est essentiel d’être capable de les fiscaliser équitablement. Ce programme de prix de transfert est un outil stratégique pour mobiliser davantage de recettes fiscales», a-t-il déclaré.
Conscient des risques de pertes fiscales importantes si l’administration ne s’adapte pas aux standards internationaux, le directeur a également salué la collaboration avec l’Ocde et l’expertise apportée par ses conseillers. «Si nous ne préparons pas nos agents, nous risquons de perdre beaucoup d’argent. Cette formation leur donne les armes nécessaires pour faire face à des entreprises très bien organisées», a-t-il ditn